La RDC prend part à la 146è session de l’Union interparlementaire qui se tient du 11 au 15 mars 2023 à Manama, dans le golfe Persique, au Nord-est de l’île de Bahreïn. Conduite par le professeur André Mbata, 1er vice-premier de l’Assemblée nationale, a adressé au secrétaire général de l’ONU une correspondance dans laquelle il sollicite l’inscription à l’ordre du jour de la session sécuritaire dans l’Est de la RDC et de voter des sanctions contre le Rwanda, notamment.
La délégation de la République démocratique du Congo a sollicité l’inscription à l’ordre du jour, de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, à la 146è session de l’Union Interparlementaire (UIP), qui se tient à Manama du 11 au 15 mars 2023. La délégation du Parlement congolais, conduite par le député national André Mbata, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a proposé une résolution qui demande des sanctions contre le Rwanda notamment.
C’est ce que renseigne une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU ; laquelle porte la signature du député national André Mbata, chef de la délégation parlementaire congolaise. Elle date d’un jour avant le début des travaux, soit le 10 mars 2023.
La délégation congolaise attend une résolution à la hauteur de la gravité de cette situation causée principalement par l’armée rwandaise, sous couvert du mouvement rebelle M23, selon plusieurs enquêtes des experts des Nations unies.
« Davantage touchée par les conclusions du Groupe d’experts établies conformément à la Résolution 1533 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’intervention directe de l’armée rwandaise (Rwandan Defense Force) en République Démocratique du Congo et le soutien du Rwanda au M23…demande à la communauté internationale de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la crise en imposant des sanctions aux Etats et personnes impliqués, et d’exiger des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes de guerre, du génocide, des crimes contre l’humanité et d’autres violations graves des droits de l’Homme en RDC », mentionne le document.
La délégation congolaise estime qu’il s’agit d’une urgence que d’inscrire à l’ordre du jour de la session et d’examiner la situation sécuritaire qui sévit dans la partie Est de la RDC.
« La situation sécuritaire en RDC constitue un point d’urgence devant être inscrit à l’ordre du jour de la 146ème session de l’Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP). Conformément à l’article 11.2 de l’Assemblée, tout Etat membre de l’UIP peut solliciter l’inscription d’un point d’urgence à l’ordre du jour de l’Assemblée. Un tel point d’urgence devrait se rapporter à une situation internationale récente de grande importance sur laquelle, il convient que l’UIP se prononce et mobilise une réponse parlementaire. Suivant l’article 11.1 de l’Assemblée, toute requête d’inscription d’un point d’urgence à l’ordre du jour de l’Assemblée devrait être accompagnée d’un bref mémorandum explicatif et d’un projet de résolution », a écrit le professeur André Mbata.
Depuis lors, hier comme aujourd’hui, ajoute le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, avec la bénédiction ou le soutien de certains parmi les acteurs les plus puissants de la communauté internationale, l’élimination des FDLR et la protection des Tutsi a été utilisée par le gouvernement rwandais pour justifier ses interventions en RDC, en violation flagrante des principes de Droit international qui fondent la communauté civilisée des nations.
Pour rappel, l’UIP est une organisation mondiale des parlements nationaux, fondée en 1889. Elle est constituée de 178 Parlements membres et 14 membres associés. Elle concourt à la promotion de la diplomatie parlementaire, de la paix, la démocratie et le développement durable dans le monde.