En marge de l’ouverture de la 14ᵉ édition de l’AIEM 2025, le Forum annuel de l’investissement qui se tient à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a ce lundi 7 avril mis en lumière les efforts du gouvernement congolais en matière d’amélioration du climat des affaires et d’attractivité pour les investissements étrangers.
Cette conférence d’envergure internationale s’ouvre dans un contexte mondial marqué par la montée du protectionnisme, notamment sous l’impulsion du président américain Donald Trump. Par ailleurs, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, estimée désormais à 3,1 % pour l’année en cours, soit deux points de moins que les projections de décembre dernier.
Face à ces incertitudes économiques, la RDC entend amortir le choc en intensifiant ses efforts pour attirer davantage d’investissements directs étrangers. Intervenant lors du premier panel, modéré par l’ancien ministre égyptien de l’Investissement, Judith Suminwa a présenté les grandes lignes de la politique économique congolaise, mettant en exergue les investissements réalisés et les défis persistants en matière de développement.
« Nous faisons face à d’énormes défis en matière d’infrastructures routières, d’accès à l’énergie, et surtout à la guerre qui sévit à l’Est du pays. Mais chacun de ces défis constitue aussi une opportunité durable pour les investisseurs. À cet effet, le président Félix Tshisekedi et le gouvernement ont mis en place toute une aire protégée de 108 000 km² de forêts pour soutenir des projets responsables et durables », a-t-elle déclaré.
La cheffe du gouvernement a également insisté sur les réformes juridiques et institutionnelles mises en œuvre pour améliorer la sécurité des investissements et renforcer la confiance des partenaires étrangers.
« La RDC a entamé un vaste programme de réformes pour assainir le climat des affaires. Nous avons adopté plusieurs lois et textes réglementaires, notamment dans le cadre des partenariats public-privé. Cela permet d’offrir aux investisseurs un cadre transparent, sécurisé et propice à des partenariats gagnant-gagnant », a souligné Judith Suminwa, estimant que le volume des investissements directs étrangers, évalué à six milliards de dollars américains en 2024, est appelé à croître significativement.
La Première ministre a rappelé que la coopération entre la RDC et les Émirats arabes unis s’inscrit déjà dans une dynamique concrète, notamment à travers la construction du port en eau profonde de Banana, un projet stratégique dont le coût dépasse le milliard de dollars.
Rodriguez Kikamba