La loi Molendo siffle la fin de la récréation et sème l’émoi parmi les techniciens des Affaires foncières dont les Conservateurs des titres immobiliers (CTI), Chefs de cadastre, les Géomètres, etc.
La nouvelle loi sur la terre, oeuvre de Molendo Sakombi Aimé, a éte saluée par l’Assemblée nationale dans la mesure où elle introduit innovations majeures. Seulement voilà, la volonté de mieux servir la nation lui attire aujourd’hui des ennemis. Molendo Sakombi Aimé, qui a bougé les lignes depuis son avènement à la tête du ministère des Affaires foncières, est aujourd’hui la bête noire des conservateurs des titres immobiliers, Chefs de cadastre et Géomètres corrompus et véreux.
Fini donc la corruption aux Affaires foncières. Si faute professionnelle ou corruption il y a, désormais, seuls les agents concernés seront déférés devant les instances judiciaires pour répondre de leurs actes.
Ce sont là, entre autres innovations, introduites par la nouvelle loi foncière initiée par le Ministre Molendo Sakombi qui dérangent certains conservateurs des titres immobiliers, Chefs du cadastre et des Géomètres.
Ces derniers, voyant leur magouille mise à nu, tentent d’instrumentaliser les agents de ce ministère pour enclencher une grève dans le seul but de maintenir le statu quo.
Selon un expert en la matière, la loi Molendo apporte un changement radical en instituant la responsabilité civile et pénale des Conservateurs des titres immobiliers (CTI), des Chefs du Cadastre (CDC) et des Géomètres (GEO) pour tout acte posé.
Par exemple, si la loi Molendo existait déjà, tous les CTI, CDC et GÉO qui avaient délivré des titres dans les zones non aedificandi à la Gombe (Maison Koffi notamment) et qui sont à la base des pannes de courant, répondraient de leurs forfaitures sur le plan pénal et civil devant la justice. Or, ce n’est pas le cas avec la loi actuelle qui date de 1973.
Au terme de la vieille loi, la responsabilité de ces agents n’est pas engagée, mais celle de l’Etat.
Cette innovation de la loi Molendo est une révolution. Elle met fin au régime d’impunité, racine de tous les maux au ministère des Affaires foncières depuis plusieurs décennies.
Des réformes courageuses à l’actif de Molendo
Depuis son arrivée à la tête du Ministère des affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi a mis en œuvre une série de réformes permettant de combattre la corruption et de renflouer les caisses de l’Etat.
Il s’agit notamment de la bancarisation de toutes les transactions foncières et immobilières d’au moins 10.000$ US.
De la certification par des experts indépendants de la valeur de tout bien immobilier ou foncier avant paiement par voie bancaire des 3% des droits proportionnels de l’Etat en cas de transaction.
Tout ceci sous l’encadrement des inspecteurs de l’IGF (Inspection Générale des Finances). Aucun titre de propriété (Certificat d’enregistrement) ne peut être délivré sans les avis de débit d’une banque commerciale.
Aucun titre ne peut être fourni sans une évaluation indépendante du patrimoine immobilier et foncier.
Les deux verrous de Molendo ont permis de tripler l’apport du ministère au trésor public de 13 millions $ en 2019 à 40 millions en 2022.
Pour mettre définitivement fin à l’anarchie dans le secteur dans Affaires foncières, il faut aussi des mesures transversales. C’est ainsi que le ministère de l’Urbanisme et Habitat va créer un Guichet unique pour qu’il n’y ait plus d’électrons libres qui délivreraient des autorisations de bâtir avec légèreté.
La loi Molendo siffle véritablement la fin de la récréation. Elle a fait l’unanimité au Parlement. Majorité et Opposition l’avaient adopté, car convaincues que c’est l’unique planche de salut pour mettre fin à l’anarchie qui y régnait depuis près de 30 ans.
La grève ou les dégâts des constructions anarchiques sur les populations ne pourront arrêter les réformes courageuses initiées pour assainir les affaires foncières.
Netic-News