L’armée sud-africaine se prépare à quitter le territoire congolais, conformément aux résolutions adoptées lors du sommet conjoint de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), tenu le samedi 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
L’annonce a été faite ce lundi 10 février 2025 par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a souligné l’importance de la voie diplomatique recommandée par les chefs d’État de la SADC et de l’EAC.
« Les conclusions du sommet conjoint visent à instaurer des mesures de confiance en faveur d’une paix durable. Ces mesures conduiront progressivement au retrait des troupes de la SAMIDRC », a déclaré Cyril Ramaphosa.
Le gouvernement sud-africain considère ces résolutions comme une avancée significative dans la recherche d’une solution au conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) au mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Pretoria exhorte par ailleurs toutes les parties prenantes à s’engager dans un dialogue inclusif pour garantir la crédibilité du processus de paix.
« Il s’agit d’une avancée majeure. Si toutes les parties impliquées dans le conflit ne sont pas réunies autour de la table des négociations, toute solution diplomatique manquera de crédibilité et ne sera pas viable à long terme », a ajouté le président sud-africain.
Alliée de la RDC dans cette guerre, l’armée sud-africaine est déployée dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la SADC en RDC (SAMIDRC), aux côtés des contingents tanzaniens et malawites.
Le retrait annoncé des forces sud-africaines s’inscrit ainsi dans l’appel lancé par la SADC et l’EAC en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une cessation des hostilités à l’Est de la RDC. Cette région est en proie à une intensification des attaques menées par l’armée rwandaise et les rebelles du M23, exacerbant la crise sécuritaire et humanitaire.
Blanchi Lungala M.
