Lundi 10 mars 2025, à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le professeur Alphonse Ntumba Lwaba, a lancé un appel pressant pour l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Au cœur des discussions figuraient la mise en œuvre de cette résolution ainsi que la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante à l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon Alphonse Ntumba Lwaba, il est impératif d’accélérer l’application de cette résolution adoptée par le Conseil de sécurité en faveur de la RDC.
« Nous devons sortir de cette approche attentiste et nous poser les bonnes questions : en tant que Congolais, disposant de cet instrument, que devons-nous faire ? Quelles mesures internes devons-nous prendre avant d’interpeller nos partenaires extérieurs sur leur contribution à la mise en œuvre de cette résolution ? Je pense que nous nous orientons vers cette dynamique, car chaque Congolais doit se sentir concerné et s’impliquer dans la sensibilisation au contenu de cette résolution », a-t-il déclaré.
Le professeur Ntumba Lwaba a également souligné l’importance de cette avancée diplomatique, rappelant que c’est la première fois que le Rwanda est officiellement condamné par une résolution onusienne, avec une exigence claire de retrait de ses troupes du territoire congolais. Il estime que toutes les structures gouvernementales de la RDC doivent se concerter afin de définir le rôle de chacun dans la mise en œuvre de cette décision, tout en impliquant les partenaires extérieurs du pays.
Dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Alphonse Ntumba Lwaba a insisté sur la nécessité de sa revitalisation, pointant du doigt les violations répétées du Rwanda.
« Nous travaillons actuellement à la revitalisation de cet accord, car il est clair que le Rwanda a violé tous ses engagements régionaux. Certains actes commis par les forces rwandaises et le M23 s’apparentent même à des crimes proches du génocide », a-t-il affirmé.
Il a conclu en insistant sur la nécessité de documenter ces crimes et de sanctionner les auteurs. Selon lui, l’impunité alimente un cycle de violences qui se répète inlassablement en RDC.
Rodriguez Kikamba