Un sombre événement a secoué la ville de Kinshasa ce week-end avec l’assassinat brutal du magistrat Baudouin Lukodi Matondo, procureur de la République. Cet acte tragique s’est produit dans la commune de Nsele, plus précisément à Mpasa, plongeant la communauté judiciaire et la population locale dans une profonde consternation.
Baudouin Lukodi Matondo, bien que détenteur du grade de procureur de la République, exerçait jusqu’à récemment les fonctions de chef de parquet près le Tribunal de paix de Djugu, en Ituri. Cependant, il avait été contraint de retourner à Kinshasa suite à l’invasion de sa juridiction par les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO). Ces milices, tristement célèbres pour leurs exactions et violences, continuent de semer la terreur dans cette région du nord-est du pays.
Selon des sources locales, le procureur Lukodi Matondo était arrivé à Kinshasa en quête de sécurité après avoir été confronté à des menaces croissantes sur sa vie en Ituri. Sa mort, survenue dans des circonstances encore floues, soulève de nombreuses questions sur les conditions de sécurité des magistrats en RDC, notamment ceux opérant dans des zones de conflit.
Le procureur Baudouin Lukodi Matondo était reconnu pour son engagement et son intégrité dans l’exercice de ses fonctions. Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage judiciaire congolais. Les hommages affluent de toutes parts, soulignant la perte d’un magistrat dévoué et courageux.
Cet assassinat rappelle tragiquement les défis auxquels sont confrontés les professionnels de la justice en RDC, souvent en première ligne dans la lutte contre l’impunité et le maintien de l’ordre dans un contexte marqué par des conflits armés et des tensions politiques.
Gilbert Ngonga
