Moins d’une semaine après un naufrage meurtrier ayant coûté la vie à une centaine de personnes sur le fleuve Congo, un nouvel accident tragique vient de frapper la province de l’Équateur. Une baleinière en partance pour Bondo, dans le territoire de Bolomba, a pris feu le mardi 15 avril 2025, provoquant la mort de plus de 100 passagers, selon un bilan encore provisoire.
L’annonce a été faite ce mercredi 16 avril par l’honorable Peter Lombose, député national élu de Bolomba. Le drame s’est produit en plein fleuve, à environ 70 kilomètres en aval de la ville de Mbandaka, au niveau de Mombenzeno, une zone tristement célèbre depuis le naufrage survenu quelques jours plus tôt.
« Cet incendie a eu lieu sur le fleuve Congo et a causé d’importantes pertes en vies humaines. Le bilan dépasse les 100 morts. Ce que nous déplorons, ce sont les accidents à répétition sur le fleuve, particulièrement dans la province de l’Équateur. Il y a à peine une semaine, nous avons vécu le naufrage de Mombenzeno, et voilà qu’un nouvel incendie vient d’endeuiller nos populations », a déclaré le député Lombose, visiblement ému.
Face à cette situation alarmante, l’élu de Bolomba fustige l’inaction des autorités.
« Les députés de l’Équateur ont toujours rappelé que notre province est aquatique. Il est donc urgent de doter les populations de moyens de transport adéquats, comme de petites embarcations sécurisées. Malheureusement, cette demande est restée lettre morte », a-t-il dénoncé.
Il en appelle ainsi à une implication immédiate du gouvernement central.
« J’interpelle le chef de l’État et toutes les autorités compétentes : comment peut-on enregistrer plus de 200 morts en l’espace d’une semaine, sans qu’aucune délégation gouvernementale ne se rende sur place pour enquêter, apporter assistance aux rescapés et aux familles endeuillées ? » s’insurge Peter Lombose.
Ce nouveau drame met en lumière l’urgence de repenser la sécurité du transport fluvial en République démocratique du Congo, particulièrement dans les zones reculées où le fleuve constitue l’unique voie de communication.
Rodriguez Kikamba
