Le débat sur le changement ou la révision de la Constitution s’intensifie. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir, affiche clairement son choix : un changement de la loi fondamentale, initiative portée par le Président Félix Tshisekedi. Dans cette optique, le parti projette la tenue de grandes assises pour consolider cette vision.
Des assises pour des orientations stratégiques
Dans un communiqué publié ce samedi 30 novembre 2024, l’UDPS a convoqué les États généraux des fédérations. Ces assises, prévues à Kinshasa du 13 au 14 décembre 2024, visent à élaborer des stratégies communicationnelles pour accompagner la démarche présidentielle en faveur du changement de la Constitution.
« Il est convoqué, à Kinshasa, du vendredi 13 au samedi 14 décembre 2024, les États généraux des fédérations de l’UDPS/Tshisekedi, destinés à mettre en place des stratégies communicationnelles pour soutenir la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans sa démarche salvatrice de la Nation qu’est le changement de Constitution », lit-on dans le communiqué signé par Augustin Kabuya, secrétaire général du parti.
Cette annonce réaffirme la détermination du camp Tshisekedi à poursuivre son initiative malgré l’opposition farouche des partis adverses, unis pour contrer ce projet.
Kabuya : « C’est le changement de la Constitution ou rien »
S’adressant à la base du parti à Kinshasa le vendredi 29 novembre, Augustin Kabuya a insisté sur l’importance cruciale de cette réforme. Il a exhorté les fédérations à se rendre dans la capitale pour participer aux orientations stratégiques et préparer une campagne de mobilisation nationale.
« Nous ne voulons pas de distractions. Pour l’UDPS, c’est le changement de la Constitution ou rien », a martelé le secrétaire général du parti.
Kabuya avait déjà défendu ce projet lors d’une récente interview à Radio France Internationale (RFI), soulignant son engagement à corriger ce qu’il qualifie de « dysfonctionnements » dans la Constitution actuelle.
Les élections à deux tours en argument
L’une des motivations avancées pour ce changement réside dans le retour aux élections présidentielles à deux tours.
« La Constitution de 2005 prévoyait deux tours pour les élections présidentielles, mais nous sommes passés à un seul tour. Cela montre que cette Constitution a déjà été modifiée. Nous voulons la revisiter pour corriger ces anomalies », a expliqué Augustin Kabuya.
Il estime que la Constitution actuelle entrave le bon fonctionnement des institutions et qu’un changement s’impose pour garantir une gouvernance optimale.
Un projet contesté par l’opposition
Malgré les justifications avancées par l’UDPS, l’opposition politique continue de dénoncer cette initiative, la considérant comme une tentative de fragiliser la démocratie. Pour l’heure, le parti présidentiel maintient le cap et s’apprête à mobiliser la population pour soutenir ce projet controversé.
Blanchi Lungala M.