À l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, premier Premier ministre du Congo, le 17 janvier 1961 dans l’ancienne province du Katanga, le Mouvement national congolais-Lumumba (MNC-L), dirigé par son fils François Lumumba, réclame avec insistance l’ouverture d’un procès contre les huit présumés auteurs de la profanation de son mausolée.
Le parti a exprimé cette revendication jeudi 16 janvier 2025 à Kinshasa, par la voix de Lambert Kayuba, porte-parole de François Emery Tolenga Lumumba.
Selon Lambert Kayuba, les auteurs de cet acte criminel ont brisé les vitres du mausolée et renversé le cercueil. Heureusement, la relique symbolique de Lumumba, sa dent, avait été conservée en lieu sûr.
« Après cet incident, le premier vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, s’est rendu sur place. Une réunion d’urgence a ensuite été convoquée le 20 novembre 2024 par le gouvernement, en présence de la ministre de la Culture et du chef de la Police nationale de Kinshasa », a-t-il rappelé.
À ce jour, six des suspects ont été arrêtés, tandis que deux autres sont toujours en fuite, selon les services de sécurité.
« À ce jour, aucune suite n’a été donnée à cette enquête ni au procès que nous attendons impatiemment. La famille Lumumba et notre parti se constitueront partie civile dans cette affaire », a déploré Lambert Kayuba.
Le MNC-L exige que lumière soit faite sur cette profanation. « Nous voulons connaître les identités des criminels, les auteurs, les commanditaires et leurs motivations », a insisté Kayuba.
Pour le MNC-L, cet acte de profanation prouve que les ennemis de Patrice Emery Lumumba sont toujours actifs, même plus de six décennies après sa mort.
Abordant la question de la révision constitutionnelle, le MNC-L observe que plusieurs états-majors des partis politiques s’agitent sur ce sujet. Toutefois, il refuse de prendre position tant qu’aucune proposition officielle n’a été présentée.
Rodriguez Kikamba