Des allégations de trafic de document ont été portées contre la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement durable..on l’accuse d’avoir publié une version falsifiée du rapport de revisitation des titres forestiers, en dépit de l’absence de signatures de certains membres de la commission ad hoc. Cette tentative de passage en force est imputable à la ministre d’Etat elle-même.
L’examen minutieux du rapport met en évidence les points suivants :
Certaines signatures des membres de la commission de ré-visitation des titres forestiers manquent sur le document validé à l’issue des travaux. Ces membres ont refusé de participer à l’altération du contenu du rapport original.
Il en est ainsi du coordonnateur adjoint de la commission, M. Delly Tshioma membre de la Présidence de la République.
D’autres experts, tels que Guy Landu, ont signé sous réserve, sous la pression des membres du cabinet de la ministre en charge de l’Environnement.
Certains membres de la commission ayant été officiellement désignés par arrêté et ayant effectivement participé aux travaux de la commission ont été omis dans cette version falsifiée du rapport publié par le ministère de l’Environnement. C’est le cas du représentant de l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Les fiches d’analyse des données utilisées par les experts pour noter chaque dossier traité ont été intentionnellement omises. Ces fiches sont pourtant un élément clé pour aboutir à une conclusion scientifique.
Deux personnes qui n’ont jamais pris part aux travaux ont signé le document. C’est le cas des représentants du ministère des Affaires foncière et de la DGM.
Rapport falsifié
Six (06) membres du cabinet de la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement ont signé ce faux rapport en lieu et place de cinq (05) prévu par l’arrêté portant création de la commission de ré-visitation.
Ces allégations de falsification du rapport soulèvent un questionnement crucial quant à l’intégrité des initiatives de la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement dans le secteur de la forêt. Elles remettent en cause les efforts du président de la République pour établir un État juste et respectueux des principes de bonne gouvernance.
En conséquence, le rapport publié par le ministère est manifestement un faux. Les membres de la Société civile qui nous ont contactés exigent :
– Du Premier ministre, Chef du gouvernement, d’ordonner à la ministre de l’Environnement de publier la version authentique du rapport établi par les experts à l’issue des travaux, et qu’une enquête approfondie soit menée, le cas échéant, par des services compétents pour élucider les raisons ayant motivé les signataires du faux rapport.
– Du Conseil des ministres de suspendre l’exécution du rapport publié.