Le ministère de la Santé publique a tenu, ce lundi 10 février 2025, à Kinshasa, sa réunion épidémiologique hebdomadaire afin de faire le point sur plusieurs enjeux sanitaires cruciaux à travers le pays.
Parmi les sujets abordés figurait la crise humanitaire qui sévit à l’Est de la République démocratique du Congo, particulièrement dans la province du Nord-Kivu. À cet effet, le Système général d’incidents (SGI) a soumis au ministère un programme multisectoriel d’un coût estimé à 59 millions USD.
« Pour gérer l’afflux massif des déplacés et la prise en charge des blessés au Nord-Kivu, le SGI a présenté un plan structuré autour de six axes stratégiques, évalué à 59 millions USD. Sa mise en œuvre nécessitera l’implication de tous les secteurs concernés, notamment la population civile, les forces armées et les organisations humanitaires », ont indiqué des sources au sein du ministère de la Santé.
En parallèle, le ministère a décidé de renforcer l’offre de soins dans la région en intensifiant l’approvisionnement en médicaments et la surveillance épidémiologique, afin de répondre efficacement à l’urgence humanitaire engendrée par l’afflux des déplacés, conséquence directe de l’agression rwandaise dans cette partie du pays.
Par ailleurs, le ministre de la Santé a annoncé une suspicion d’épidémie touchant les porcs dans la province du Sankuru. Les symptômes observés sont similaires à ceux du MPOX et de la peste porcine africaine. Face à cette menace, des mesures sanitaires strictes ont été immédiatement mises en place, incluant le renforcement de la biosécurité, l’abattage sanitaire et la désinfection des zones à risque.
Concernant l’épidémie de MPOX, le ministère a signalé une diminution du nombre de cas suspects au cours des trois dernières semaines. Afin de renforcer la riposte contre cette maladie, 200 000 doses du vaccin ACAM/CANADA ont été récemment réceptionnées.
Avec ces initiatives, les autorités sanitaires entendent répondre aux défis multiples auxquels fait face le pays, notamment en matière de crises humanitaires et épidémiologiques.
Blanchi Lungala M