À travers une ordonnance signée par le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lue à la télévision nationale (RTNC), le 4 mai dernier, le Fonds Social de la RDC (FSRDC) a été dissout et mis en liquidation.
Faisant suite à cette décision du président congolais, la Banque mondiale a, dans une correspondance adressée au chef du gouvernement, Sama Lukonde, exprimé son regret du fait de l’absence d’un échange préalable entre elle et la RDC qui aurait permis d’anticiper les conséquences de cette décision.
« La Banque mondiale exprime ses regrets sur l’absence d’un échange préalable qui nous aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier, lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des accords juridiques signés entre le gouvernement et la Banque mondiale », lit-on dans cette correspondance.
En outre, cette institution financière juge cette dissolution de non conforme aux accords juridiques concernant les modalités de mise en œuvre des projets mentionnés entre les deux parties.
À cette occasion, la Banque mondiale rappelle que l’organisation dissoute était chargée de l’exécution de 3 projets d’une enveloppe totale de 1,04 milliard de dollars américains, à savoir le projet de prévention et des réponses aux violences basées sur le genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains, le projet de stabilisation de l’Est de la RDC (STEP) pour la paix pour 695 million de dollars américains et le projet de stabilisation et de relèvement de l’Est (STAR Est) pour 250 millions de dollars américains.
Ainsi, elle suspend momentanément l’exécution de fonds de projet jusqu’à un nouvel accord entre elle et le gouvernement congolais sur les mesures transitoires à mettre en place afin de s’assurer que ces fonds seront utilisés aux fins prévues.
Par cette dissolution du Fonds Social pour la RDC, 616.380 bénéficiaires sont impactés négativement, 492 contrats signés dans le cadre du projet STEP 2, relatifs à la construction des infrastructures de base IBD dans 6 provinces et 5000 contrats de consultant individuel dans le même projet sont interrompus, déplore la Banque mondiale.
De ce fait, la Banque exhorte la République Démocratique du Congo à préserver les immobilisations acquises dans le cadre des projets durant la période intérimaire.
M.Kanku