Un vent de transformation souffle sur la République démocratique du Congo. Le mardi 10 juin, l’Assemblée nationale a adopté huit projets de loi autorisant la ratification d’accords de financement internationaux, pour un montant global de plus de 2 milliards de dollars américains. Cette avancée majeure est le fruit d’une offensive diplomatique et financière menée par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
Ces fonds, obtenus auprès de partenaires internationaux, s’inscrivent dans une stratégie de modernisation ambitieuse portée par le gouvernement congolais. Énergie, infrastructures, urbanisme, gouvernance, numérique… les secteurs ciblés traduisent une volonté de changement structurel, visant à jeter les bases d’un développement durable et inclusif.
Inga 3, symbole d’une relance énergétique
Parmi les projets phares figure la relance du barrage Inga 3. Longtemps resté au stade de promesse, ce projet titanesque est désormais érigé en priorité nationale. À terme, il doit permettre à la RDC d’assurer son autonomie énergétique et de s’imposer comme un acteur clé de l’exportation d’électricité en Afrique centrale et australe.
Villes résilientes et transition numérique
Une part significative des financements sera également dédiée aux projets de résilience urbaine. Le Programme intégré de résilience urbaine (PRIUR) vise à améliorer la gestion des inondations et à anticiper les défis liés à la croissance démographique dans les grandes villes du pays. À Boma, un projet pilote baptisé Ville durable servira de laboratoire pour un urbanisme repensé, plus respectueux de l’environnement et des besoins sociaux.
La transformation numérique de l’administration constitue un autre pilier de cette modernisation. Le gouvernement ambitionne de digitaliser les services publics pour en améliorer l’accessibilité, renforcer la transparence et lutter plus efficacement contre la corruption. Un cap stratégique pour regagner la confiance des citoyens.
Un consensus politique autour du développement
L’initiative portée par le ministre des Finances a été largement saluée par les députés, signe d’un consensus politique rare autour des enjeux de développement. Pour Doudou Fwamba, ces accords financiers reflètent « la confiance retrouvée des bailleurs envers la vision économique du chef de l’État » et devront produire des résultats tangibles : « Chaque dollar investi devra produire un impact mesurable sur la vie des Congolais. »
Cédrick Katay Kalombo