Les tracasseries militaires aux différentes barrières du territoire de Dungu ont atteint un seuil critique, perturbant gravement la vie quotidienne de la population locale. Face à cette situation préoccupante, la société civile est montée au créneau pour dénoncer ces abus, qu’elle juge attentatoires à l’intégrité de l’institution militaire.
Pierre Patile, coordinateur de la société civile Forces Vives, a exprimé, ce mercredi 9 avril, son indignation face à ces pratiques qualifiées d’ »inacceptables ». Il a notamment évoqué l’agression d’un civil par des militaires, un acte d’une gravité particulière dans un contexte déjà tendu à l’est de la République.
Parmi les comportements décriés figure l’extorsion systématique de fonds par certains militaires aux points de contrôle. L’exigence de pots-de-vin pour permettre le passage constitue non seulement une violation flagrante des droits des citoyens, mais sape également la confiance du public envers les forces de sécurité.
Plus inquiétant encore, certains militaires se font passer pour des agents d’autres services étatiques afin d’exiger, à des fins personnelles, des documents liés à la possession de motos. Une escroquerie déguisée qui renforce le sentiment d’injustice au sein de la population.
Face à ces dérives, la synergie des organisations de la société civile du territoire de Dungu a lancé un appel pressant aux autorités compétentes. Elle exige des mesures punitives exemplaires contre les militaires impliqués, ainsi qu’un renforcement des mécanismes de contrôle aux barrières.
Dieumerci Matu Chub