Les résultats des scrutins de décembre 2018 alimentent à nouveau la chronique politique en RDC. Ceci, à partir des déclarations tonitruantes et tapageuses faites par Corneille Nangaa, président honoraire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celui-là même qui a supervisé ces scrutins. Et cela, à travers le media français Jeune Afrique.
En fait, des révélations, relayées par Yves Le Dorian, ministre français des Affaires étrangères, à l’époque.
Au moment de la rupture de l’alliance Front commun pour le Congo (FCC)-CACH, certains cadres du plateforme FCC ne se sont pas retenus pour parler du compromis ayant donné lieu à la première alternance pacifique et civilisée au sommet de l’Etat en RDC.
La rengaine a été embouchée par Paul Kagame, le dirigeant rwandais dont le pays a envahi une partie du territoire congolais.
Aujourd’hui que Corneille Nangaa, président de la CENI d’alors, a embrayé dans le même sens, la polémique a enflé sur la toile et dans la communauté internationale.
La preuve a été donnée, le samedi 4 mars au Palais de la Nation, lorsque Félix Tshisekedi et son homologue Emmanuel Macron co-animaient un point de presse d’après leurs entretiens en aparté et à huis clos.
Une journaliste française est revenue sur la question évoquant le fameux « compromis à l’africaine » cher à Yves Le Drian. Réalité trés mal perçue par Kinshasa, car la question a mis Félix Tshisekedi hors de lui.
Mais tout le monde s’étonne comment, aussi bien les services de sécurité et la justice laisse faire Corneille Nangaa qui insulte la mémoire des Congolais autour de la vérité, de cette vérité tant attendue par une frange importante de la population. Nangaa est dans tous les médias pour répéter les mêmes inepties qui irritent tout le monde, car elles jettent un discret sur les institutions nationales, le processus électoral en cours et par voie de conséquent la problématique de la légitimité du pouvoir actuel.
Corneille Nangaa doit être entendu autour de ces déclarations. On se demande comment Nangaa continue à se pavaner et a claironner sur tous les toits.
Reçu sur Télé 50, Nangaa a réitéré ses propos en disant que » Je confirme, qui ne sait qu’il ya avait compromis politique à l’issue des scrutins de décembre 2018. C’est donc Corneille Nangaa qui donne du crédit à la thèse du compromis à l’africaine, en tant que pouvoir organisateur de ces scrutins.
Si aujourd’hui, la justice et les services de sécurité ne peuvent pas interpeller Nangaa, cela confirme ipso facto la thèse du compromis. Ce qui revient aussi a dire que le régime a trop peur de l’ancien président de la CENI.
Très certainement que Nangaa est décidé d’en découdre avec le régime, lui qui était acteur majeur du pouvoir à ses débuts, mais aujourd’hui floué et dribblé a souhait par le pouvoir.
On dit que l’homme serait frustré par le non-respect du deal conclu avec Kinshasa. Pour avoir joué un rôle clé dans la mise en place du régime actuel, notamment avec quelques postes ministériels dans le gouvernement Ilunkamba , lesquels lui ont été retirés à l’avènement de Sama Lukonde. De même, Nangaa bénéficiait ou devait bénéficier de certains avantages qui ne sont plus tombés. A la suite de cela, Nangaa est révollté et joue au pyromane qui veut mettre le feu à la case.
Et selon ses proches, Nangaa détient toutes les preuves de ses affirmations.. il veut donc pousser le régime à la faute pour tout déballer le moment venu.
Mis à part le côté politique de cette affaire, la population congolaise ne pardonnera jamais Corneille Nangaa pour n’avoir été loyal et juste. Et s’il est vrai que les résultats proclamés à l’issue de ces scrutins sont loin de la vérité, c’est tout un pan de l’histoire nationale qui a éte falsifié. La responsabilité première incombe donc à Nangaa qui aura trahi toute une nation. Pour avoir menti, il devait se garder jamais de revenir sur ce dossier et joue ainsi au chevalier jurant sur son honneur.
En tout état de cause, ces révélations de Nangaa ne sont pas sans conséquence, quel que soit le bout par lequel on veut les prendre, car Nangaa Corneille en connait assez pour raconter des inepties. Seulement, personne ne sait avoir foi à ces déclarations, il entretient donc le doute pour avoir trahi et trompé dés le départ.
Qui vivra verra !
NETIC-NEWS