Les épreuves préliminaires de l’examen d’État, édition 2023, risquent d’être boycottées par les enseignants et inspecteurs. Et pour cause ? Les équipes qui ont travaillé à la correction de ces épreuves des éditions 2020, 2021 et 2022, n’ont jamais perçu leur dû.
Ce lundi 8 mai 2023, c’est la date retenue pour le début des épreuves préliminaires de l’examen d’Etat, édition 2023. Seulement, les enseignants ayant travaillé à la correction de ces épreuves sont impayés depuis trois ans. Aussi sont-ils descendus dans l’avant-midi du mercredi 3 mai 2023 au cabinet du ministre de Finances pour faire entendre leur voix.
Et dans le même ordre d’idées, les inspecteurs ont menacé de boycotter ces épreuves si rien n’est fait dans le sens d’améliorer leurs conditions de travail. Les correcteurs de ces épreuves qui se sont transportés au cabinet du ministère des Finances ont vu leur mouvement réprimer par la police.
« Nous sommes venus revendiquer nos droits, nous avons corrigé les examens de l’an passé : dissertation, épreuves ordinaires, le TENASOSP, ENAFEP…. Et nous ne sommes toujours pas payés. Quand on essaie de se renseigner, on nous fait comprendre que le dossier est bloqué au niveau du ministère des Finances. Plusieurs fois, nous avons débrayé, sans résultat notable. Le document pour notre paie n’est toujours pas signé. Raison pour laquelle nous disons qu’il y aura épreuves préliminaires si nos arriérés ne sont pas payés », raconte une manifestante visiblement révoltée par ce traitement.
Et ce, avant de renchérir en ces termes : « Les policiers ont lancé sur nous des gaz lacrymogènes, nous ont tabassé à coups de matraque alors que nous ne revendiquons qu’un droit. Ce n’est pas une aumône que nous sommes venus solliciter ici, c’est droit pour un service rendu à la nation. Où va ce pays ? Nous ne comprenons plus rien. Ce travail nous l’exerçons sous pression durant 70 jours, sans contact avec la famille, délaissant époux, épouses et enfants. Mais, au bout du compte, il n’y a pas d’argent pour nous payer. Nous sommes dans la rue, parce que personne ne prête oreille à nos revendications. Ce lundi 8 mai, c’est l’épreuve de la dissertation alors que les correcteurs de l’édition dernière ne sont toujours pas payés ».
Il faut relever que ce sont des arriérés accumulés depuis 2020, 2021 et 2022, font observer par ailleurs les manifestants en une pointe de dépit.