Le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145) est une pâle copie, mieux un paragraphe mal intériorisé de l’ouvrage « Programme de développement à la base » (725 pages) écrit pendant 8 ans (2013-2021) par le professeur Fabien M. Kitoy.
Professeur d’Information technologies Softhware ingenioring à Minnesota St Paul, aux Etats-Unis, IST Adminstrator au département d’Agriculture à Minnesota St Paul, Fabien Kitoy séjourne en RDC depuis bientôt deux ans pour présenter cette recherche révolutionnaire, capable d’impulser le développement de la République Démocratique du Congo en moins de deux ans.
« Je suis venu au Congo pour présenter le Programme de développement à la base qui doit fonctionner dans ce pays. Pour ce faire, le Président de la République, chef de l’Etat doit accepter que je lui remette le livre qui dévoile ce programme afin que ce livre soit baptisé en son nom. Sinon, je vais repartir pour les Etats-Unis ou dans le pire des cas, le mettre à la disposition d’une autre nation qui a besoin d’un programme de ce genre pour son développement », a-t-il déclaré.
A son arrivée au pays, Fabien Kitoy avait été reçu par l’ex-ministre d’Etat, ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba, qui l’a dribblé embrigadant le Premier ministre dans son entreprise funeste. Reçu par le Dircab du ministre Mwando, Fabien Kitoy exposera les grandes lignes de sa recherche, notamment la présentation de la première page qui évoque le développement local de 145 territoires, devant les experts du Plan. Ce qui lui a valu la reconnaissance d’initiateur du Programme de la part de Christian Mwando.
Une semaine après, c’est à la télévision nationale qu’il suit le Premier ministre parler qu’il propose à la nation un programme de développement à la base.
Pour lui, le gouvernement avait adopté son programme et attendait qu’il soit associé pour en donner d’amples détails et explications pour sa mise en œuvre. Que nenni !
Quand il cherchera à entrer en contact avec le ministère du Plan, pour la suite, les portes lui seront à jamais fermées, raconte le prof. Kitoy.
Avec sa pression, le ministre du Plan a commencé à parler de Programme de développement local de 145 territoires à la place de Programme de développement à la base.
Une séance de restitution sera ensuite organisée à la Primature. Le professeur initiateur du Programme exposera devant le conseiller politique de Sama Lukonde et de plusieurs experts de la Primature, avec promesse de tenir à une autre séance à Pullman Hôtel, cet fois, pour parler Programme de développement à la base devant un auditoire plus large.
Que s’est-il passé entretemps ? Personne ne le dira au professeur Fabien Kitoy qui constate une récupération malicieuse de son initiative. Aucune rencontre n’était plus organisée jusqu’à ce jour.
Alors que par sa correspondance du 13 août 2021 adressée au ministre de l’Agriculture, avec comme objet « Transmission du Projet de développement à la base », Christian Mwando présentait le professeur Fabien M. Kitoy comme initiateur du Programme.
Qu’est-ce qui a pu se passer dans la tête de Sama et son ministre Mwando qui se sont approprié l’initiative ? Les deux Katangais, alors membres d’Ensemble de Moïse Katumbi, étaient-ils en train de boutiquer un coup fourré contre la nation ? Travaillent-ils réellement le chef de l’Etat, la nation congolaise et son développement, s’interroge Fabien Kitoy qui ne comprend toujours pas pourquoi il a été mis hors-jeu alors que personne ne saurait expliquer le fonctionnement de ce programme.
Pour lui, c’est la raison pour laquelle, deux ans après, on fait n’importe quoi, on construit des écoles, centres de santé et routes qui ne sont pas des axes majeurs du Programme de développement à la base.
Une copie d’amateurs
C’est dire que le Programme de développement local de 145 territoires est une pâle copie de la recherche du professeur Fabien Kitoy. Le Premier ministre Sama Lukonde n’en est pas l’initiateur. Il s’en est approprié à partir du moment le professeur Kitoy a présenté quelques extraits de son volumineux ouvrage de 720 pages aux experts du ministère du Plan.
« La preuve est que le gouvernement n’est pas en mesure de l’appliquer sur le terrain ». Et pour le professeur Fabien Kitoy, « l’exposé fait devant les experts du ministère du Plan n’est qu’un paragraphe ».
« J’ai parlé de 145 territoires, le Premier ministre et ses gens ont récupéré cette idée pour parler d’un projet. Moi je n’ai pas ramené un projet, mais un programme d’action qui aura pour avantage de créer le centre local et le centre central au niveau des communautés de base dans le cadre de la production. Mais le centre local n’est pas basé dans le cadre structurel politique », a précisé le professeur Fabien M. Kitoy.
La faisabilité du programme
Avant de renchérir en ces termes : « Dans la mappe économique, par exemple, le territoire de Masimanimba dans le Kwilu est en connexion avec une région du Sud de l’Equateur. Deux régions différentes politiquement, mais économiquement elles constituent une seule région de production qui a une liaison entre le centre local et le centre central pour le retour de l’administration. A ce moment-là, les territoires doivent se lier politiquement entre les différents chefs de territoire dans le cadre économique, lequel fonctionne avec le chef du secteur de centres locaux et centres centraux ».
Alors que dans l’entendement des imitateurs, les territoires vont fonctionner ensemble dans le cadre de ce programme. Ils sont tombés dans les panneaux parce que, lors de la présentation, le professeur Fabien Kitoy avait évoqué les territoires, sans en donner explication.
En réalité, les territoires doivent être reliés eux centres locaux et centres centraux dans la mise en œuvre de ce programme de développement à la base.
Pour le professeur Kitoy, « le développement à la base ne se réduit pas à la construction des écoles, centres de santé et routes. C’est une aberration de soutenir que construire ou repeindre une école ou un centre de santé quelque part dans le Congo profond, c’est cela le développement à la base ».
« Construire une école ou un centre de santé est la conséquence de quelque chose…, c’est-à-dire après avoir produit, la construction de l’école devient une conséquence. C’est un schéma du point A vers le point B ». C’est là que réside le secret du programme présenté par Fabien Kitoy.
« J’ai ensuite été reçu par le conseiller politique du Premier ministre pour présenter le programme de développement à la base. Lors de cet exposé, j’ai présenté deux pages de mon ouvrage où j’évoque l’économie rurale : comment il y aurait connexion avec la psychologie d’utilisation pour que les villageois acceptent la venue de l’Etat », a-t-il dit.
Sur le compte twitter officiel du PDL-145 T, il est clairement écrit (septembre 2022) : « le Programme de développement local de 145 territoires est une initiative du gouvernement de la RDC visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales ».
Pour Kitoy, ce tweet n’a rien de concret, mais une « récitation sans comprendre ce qu’on déclame ». Le professeur Fabien Kitoy situe cette déclaration après son exposé devant les experts de la primature, en décembre 2021.
Deux ans de gâchis
« Après deux ans de mise en œuvre, quel est le villageois qui profite de ce projet », a-t-il interrogé par ailleurs.
Et plus loin, le professeur Fabien Kitoy donne un coup de patte dans la fourmilière en disant que les fonds mis à disposition par le PNUD en faveur du programme qui étaient chiffrés à 1,600 milliards USD ont été revus à la baisse à 900 millions puis à 91 millions USD par manque de soubassement à ce programme.
Ce scientifique ne demande pas mieux que de rencontrer le chef de l’Etat pour lui présenter l’ouvrage, qu’il parraine l’étude et la porte sur les fonts baptismaux. Et depuis deux ans, le combat du professeur Kitoy, c’est rencontrer le chef de l’Etat et lui remettre l’ouvrage qui dévoile le programme.
« C’est depuis deux ans que je suis au Congo, cherchant désespérément à rencontrer le garant de la nation. Et voilà, personne ne me facilite la tâche. Aujourd’hui, ce sont deux longues années perdues alors qu’en deux ans, le président de la République serait très fier d’avoir réussi à poser les jalons du développement à la base. Et son travail serait aujourd’hui allégé. Avec ce programme, le pays serait déjà à la 4è production, conséquence du développement à la base. Or, à la 4è production, les écoles, centres de santé et routes feraient partie du développement communautaire et non du développement à la base. Il y aurait eu production et construction des entités de développement communautaire lors de la production. Et c’est le schéma de développement de tout Etat du monde », a-t-il recadré.
Avant d’ajouter que « Ce programme est le modèle du Congo, c’est-à-dire quand je suis à N’Kamba, je produis à N’Kamba, je crée à N’Kamba, je paie mes taxes à N’Kamba, je vis à N’Kamba et je ne viendrais à Kinshasa que pour visiter ce qui est construit spécialement ici. Je loge dans un hôtel et je retourne à N’Kamba, parce qu’il y a tout là-bas (loisir, école pour mes enfants) ».
Cet ouvrage présente trois parties dont la production, le retour de la fonction publique et la technologie. Pour le professeur, la première partie, c’est une psychologie préparée pour amener les psychologues congolais d’aller convaincre les villageois… Dans la production, il y a plusieurs entités qui seront impliquées à l’intérieur : vente, transport, gestion. etc., toutes ces fonctions qui sont dans la production forment la fonction publique (2è partie). Si la fonction publique n’existe pas aujourd’hui, c’est parce que le pays en produit rien. Le but même du livre le développement à la base, c’est la production des capitaux. La troisième partie, c’est la technologie dans le cadre de l’installation du serveur national codifié en écriture Mandombe (mise au point par un savant kimbanguiste)
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