Au nom du Premier ministre en déplacement, le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie nationale, Vital Kamerhe a procédé au lancement officiel de la plateforme « Géolocalisation des établissements scolaires publics et privés sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo », le lundi 29 mai 2023 dans la salle de réunion de Kin-Plaza AARJAN By Rotana, à Gombe.
Vital Kamerhe a, à cette occasion, félicité le ministre Tony Mwaba pour « son audace » de réaliser, en si peu de temps, beaucoup d’actions dans le but d’améliorer la gouvernance numérique de son secteur.
De ce fait, il a invité les autres ministres, ainsi que différents responsables de services et établissements publics de lui emboiter les pas.
Il s’est réjoui du fait que « la RDC dispose désormais d’une cartographie numérique des établissements scolaires tant publics que privés agréés ».
Vital Kamerhe s’est également félicité de la digitalisation des services offerts à l’enseignant congolais. « Ce dont il a eu difficile à réaliser lorsqu’il était directeur de cabinet du président de la République », a-t-il avoué.
Le vice-Premier Vital Kamerhe a enfin demandé aux agents et cadres de l’EPST, ainsi que les partenaires techniques et financiers de s’approprier ses différents outils et d’en faire bon usage.
Bien avant le lancement officiel, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (ESPT), le professeur Tony Mwaba Kazadi, avait expliqué les 9 outils informatiques mis en ligne pour assurer la gouvernance numérique de son sous-secteur.
Pour la première fois, avait déclaré le professeur Tony Mwaba Kazadi, « depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique fait de l’inclusion du numérique un outil incontournable dans sa gouvernance et, de ce fait, s’ouvre au monde extérieur à travers la digitalisation de ses services ».
« A ce jour, l’accès aux services rendus à l’enseignant se fait à travers la plateforme www.secoperdc.com, ceci peut être considéré, sans fausse modestie, comme une grande et courageuse reforme dans le sous-secteur », avait indiqué le ministre de l’EPST. Avant d’ajouter : « Il s’agit d’un procédé électronique permettant de positionner ou de localiser avec précision, le lieu d’implantation des établissements scolaires avec leurs coordonnées géographiques, leurs photos, assorties de leurs informations administratives ».
A en croire le ministre, « grâce à cet outil, la RDC dispose désormais de sa première carte scolaire numérique accessible dans n’importe quel coin du monde, ce qui représente une grande innovation pour mon sous-secteur ».
Le ministre Tony Mwaba a, pour ce faire, félicité la Direction nationale de contrôle et de la paie des enseignants (DINACOPE) dont les agents ont fait preuve de beaucoup de bravoure pour collecter sur le terrain en seulement 45 jours, l’ensemble des données sur les écoles géo-localisées, malgré l’immensité de l’étendue de la RDC qualifiée de « pays-continent ».
Il convient de noter que les informations administratives de chaque établissement scolaire géo-localisé et leurs coordonnées géographiques ont été collectées grâce à une application totalement développée par la DINACOPE, un des services techniques clés de son Ministère.
« Cet outil de haute facture vient définitivement mettre fin aux spéculations sur les écoles dites fictives », s’était félicité le ministre de l’ESPT qui avait rassuré que cette carte scolaire numérique devient un outil indispensable de planification et de rationalisation des ressources dans notre système éducatif.
La géolocalisation se révèle ainsi comme le moyen le plus efficace de lutte contre la délocalisation anarchique des établissements scolaires d’une entité à une autre, sans l’obtention au préalable d’un arrêté ministériel pris par les soins du ministre national ayant l’enseignement primaire, secondaire et technique dans ses attributions.
« Grâce à la géolocalisation, les conflits entre gestionnaires et associations enseignantes sur l’appartenance des établissements scolaires seront définitivement clos », avait indiqué le ministre Tony Mwaba, avant de solliciter auprès du Premier ministre, un appui financier conséquent, afin de matérialiser encore d’autres performances dont a besoin le secteur de l’éducation dans notre pays.
« Ce sera, a-t-il poursuivi, un encouragement à l’expertise locale, au lieu de toujours solliciter des assistances extérieurs qui souvent donnent des résultats mitigés, lorsqu’on veut trouver des solutions adaptées à nos problèmes ».
Il sied de signaler que sur place, une démonstration a été faite au plaisir de tous car, nombre de convives ont dû revoir les images de leurs écoles, plusieurs décennies après.