La nuit du mardi 25 au mercredi 26 février a été marquée par un drame en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Des civils ont péri dans un incendie survenu au bar 3e Mi-temps, situé dans le quartier Don Bosco, en périphérie de la ville.
Selon les premières informations, le feu s’est déclaré aux alentours de 22 heures, causant des pertes humaines et d’importants dégâts matériels.
Des bilans contradictoires
Une source citée par l’Agence congolaise de presse évoque un bilan de plus de 200 morts. Toutefois, cette estimation est contestée par une autre source proche du bar, qui, sous couvert d’anonymat, juge ce chiffre irréaliste.
« Non, 200 morts, c’est impossible. Le bar ne peut même pas accueillir une telle affluence. Selon les informations en notre possession, il y aurait deux morts. Des bandits armés ont été signalés dans ce secteur vers 21 heures. Alertés, des combattants du M23 sont intervenus, entraînant un échange de tirs prolongé. Les assaillants se seraient ensuite réfugiés dans le bar. Ce que nous ignorons, c’est si l’incendie a été déclenché par les tirs ou s’il a été provoqué volontairement par le M23 », explique cette source à Netic-News.
Le M23 à nouveau mis en cause
Les rebelles du M23, qui assiègent Goma depuis un mois, sont pointés du doigt dans ce drame, alors que la ville traverse une période d’extrême insécurité. Les assassinats se multiplient, et de nombreuses poches de violence persistent, plongeant la population dans la peur et l’incertitude.
À cette situation s’ajoute l’évasion de plus de 4 000 détenus, dont des criminels, de la prison centrale de Munzenze le dimanche 26 janvier dernier. Ces fugitifs errent toujours dans la nature, contribuant à l’augmentation de la criminalité dans la ville.
Kilemasi Muhindo