Face aux conséquences dramatiques des récentes inondations survenues à Kinshasa, plusieurs figures de la société civile, parmi lesquelles Jean-Jacques Lumumba, Joël Lamika, Florimond Muteba, Palmer Kabeya et d’autres, ont exigé la démission du gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki.
Dans une déclaration rendue publique le 6 avril, ces activistes dénoncent la gestion jugée défaillante de la ville et appellent à une enquête indépendante sur l’utilisation des fonds issus de la taxe sur la protection de l’environnement. Ils réclament également un audit des fonds alloués à l’assainissement urbain et au curage des caniveaux, estimant que la négligence dans ces domaines a contribué à l’aggravation des inondations.
Outre cette exigence de démission, les signataires de la lettre proposent une série de mesures concrètes à mettre en œuvre dans l’urgence, parmi lesquelles :
1. L’ouverture immédiate de centres d’accueil, notamment par la réquisition d’écoles et d’églises, pour héberger les sinistrés ;
2. L’élaboration d’un plan d’évacuation pour les personnes vulnérables, en particulier les personnes âgées et les familles avec enfants ;
3. La mise en place d’une assistance sociale d’urgence, incluant la distribution de vivres, de draps, de médicaments et d’autres produits de première nécessité ;
4. Le déploiement de la Croix-Rouge dans la région de Tshangu afin d’assurer les secours et la prise en charge des victimes ;
5. L’adoption d’un plan d’urgence coordonné avec la société civile pour prévenir de futures catastrophes naturelles.
Ces propositions visent à apporter une réponse rapide, cohérente et solidaire à la crise actuelle, tout en garantissant la sécurité et le bien-être des populations affectées. Les organisations signataires appellent également à une révision en profondeur des politiques de gestion des infrastructures urbaines et de protection de l’environnement, dans l’objectif de réduire les risques liés aux catastrophes climatiques à venir.
Dieumerci Matu Chub