Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, vendredi 11 avril 2025, la 39e réunion du Conseil des ministres, au cours de laquelle le gouvernement a fait le point sur les inondations meurtrières qui ont récemment frappé la ville de Kinshasa, perturbant fortement la circulation dans la partie Est de la capitale.
À l’issue de cette réunion, l’exécutif a identifié le non-respect des normes urbanistiques par les populations comme l’une des principales causes de ces catastrophes naturelles.
« Kinshasa est en proie à des inondations et à des érosions, provoquées notamment par des eaux de ruissellement mal canalisées, en violation des règles d’urbanisme. Le réseau d’évacuation existant est devenu inopérant pour absorber les eaux fluviales », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias.
Dans son compte rendu, il a également annoncé la tenue, mardi 15 avril 2025, d’une grande réunion autour du chef de l’État pour examiner en profondeur la politique d’aménagement de la ville de Kinshasa et toutes les problématiques liées aux inondations et à leurs conséquences.
« Les occupations anarchiques des espaces non aedificandi constituent une autre pratique dangereuse, aggravant les phénomènes dénoncés, notamment l’encombrement des berges des rivières. J’ai attiré l’attention du Conseil sur le risque que court la partie Ouest de Kinshasa, notamment la baie de Ngaliema, si rien n’est fait », a-t-il ajouté.
Le bilan provisoire établi par les autorités fait état de 48 morts, victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa et la province voisine du Kongo-Central les 4 et 5 avril derniers.
Pour sa part, la ministre des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, a assuré que le gouvernement prendra en charge les frais funéraires des victimes, tandis que les blessés recevront une assistance médicale complète de la part de l’État congolais.
Blanchi Lungala M.
