En plus des exactions des rebelles ougandais de la LRA, les éleveurs Mbororo, les rebelles centrafricains seleka en rajoutent un peu plus dans les territoires d’Ango et Bondo dans le Bas-Uélé où ils font la loi.
L’insécurité bat son plein dans les territoires d’Ango et Bondo, dans la province de Bas-Uélé. La sonnette d’alarme est de la députée nationale Grâce Neema Painiye.
Dans ces territoires de Bondo de Bas-Uélé, la population ne sait plus où donner de la tête face à l’insécurité et aux exactions dont se rendent coupables, ces derniers temps, les rebelles centrafricains Seleka. Samedi dernier, ces rebelles centrafricains Seleka qui ont mené une incursion en terre congolaise.
Ayant traversé la frontière avec armes et munitions, ces rebelles ont fait des victimes à Gwane, dans le territoire d’Ango. Se comportant en coupeurs de route, ces hors-la-loi ont immobilisé un véhicule en partance pour Zapay, ils ont rançonné les passagers, tirant à bout portant sur un commerçant qui s’en est sorti grièvement blessé. Ces hommes en armes ont aussi pris en otage 21 personnes à Zemio.
C’est dans ces entrefaites que l’élue d’Ango, Grâce Neema Painiye, dénonce avec véhémence ces exactions commises par les rebelles centrafricains Seleka. Elle formule quelques recommandations à différents niveaux.
Au gouverneur de la province du Bas-Uélé, d’organiser une mission d’itinérance à Ango pour non seulement réconforter la population, mais aussi motiver les autorités locales. Elle lui demande de mettre en place un comité de crise pour suivre quotidiennement le dossier et faire rapport régulièrement à l’autorité.
A l’exécutif national, de prendre au sérieux et en priorité le dossier de l’insécurité dans la province du Bas-Uélé, en général, et à Ango, en particulier, en augmentant le nombre de militaires FARDC bien équipées. Il en est ainsi pour l’ANR et la DGM.
Dans le même ordre d’idées, la députée Grâce Neema Painiye plaide pour la réhabilitation de la police des frontières et la création des centres ou villages très attractifs tout au long des frontières congolo-centrafricaines pour lutter contre les entrées irrégulières de tous les étrangers.
Le gouvernement de la République doit apporter, sans attendre, une assistance aux victimes de divers sévices ou barbaries des éléments armés Seleka, Mbororos, LRA, etc.
Elle félicite les autorités locales du territoire d’Ango, notamment l’administrateur du territoire, le colonel des FARDC, de la PNC, les chefs coutumiers… pour leur prompte intervention avec les moyens du bord pour venir en aide à cette population abandonnée à son triste sort.
« Nous souhaitons que les autorités citent aussi, chaque fois dans leurs allocutions, lorsqu’elles évoquent les régions d’insécurité, la province de Bas-Uélé, en général, et le territoire de Ango, en particulier », conclut la députée Grâce Neema Painiye.
Ce plaidoyer, elle l’a porté devant la représentation nationale où elle a pris parole jeudi 20 avril 2023, par motion d’information en vue d’évoquer cette insécurité ambiante instaurée les rebelles centrafricains à Ango.