Dix-huit présumés bandits armés, dont une majorité de policiers et quelques éléments des Forces armées de la RDC (FARDC), ont été présentés à la presse ce mardi 14 janvier 2025 à Kinshasa par le Commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba. Ces arrestations marquent une étape significative dans la lutte contre l’insécurité grandissante dans la capitale congolaise.
Les mis en cause font face à plusieurs charges, notamment des visites domiciliaires non autorisées, des violations de consignes, des enlèvements et des vols de motos.
Le Commissariat de la Police nationale congolaise, dans une opération d’envergure, a mis la main sur ces individus, désormais décrits comme des brebis galeuses au sein des forces de l’ordre.
Selon le Commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba :
« On ne peut pas prétendre mettre de l’ordre dans la société, alors qu’on ne sait pas le faire chez soi. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle concerne des éléments de la Police nationale et des FARDC, censés protéger la population. Ces derniers se livrent à des actes contraires à leur mission, tels que des visites domiciliaires indésirables, des déviations de missions et des violations de consignes. »
Parmi ces malfrats se trouvent des agents surnommés « Pustura », un terme faisant référence aux tracasseries qu’ils imposent aux citoyens. Ces individus extorquent, pillent et volent sous couvert de leurs uniformes.
« Ces inciviques se font passer pour des agents exemplaires, mais en réalité, ils ternissent l’image des services de sécurité. Ils abusent de leur position pour semer l’insécurité et opprimer la population », a déploré Kilimbalimba.
La Police nationale se veut rassurante. Le Commissaire divisionnaire adjoint a affirmé que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour traquer les malfrats jusqu’à leur dernier retranchement.
« Nous sommes en train de les identifier et de les arrêter. L’objectif est de garantir la tranquillité publique dans la ville-province de Kinshasa », a-t-il assuré.
Les dix-huit suspects seront déférés devant la justice. Certains seront jugés en flagrance, tandis que d’autres feront l’objet d’une procédure judiciaire classique.
Pour Blaise Kilimbalimba, cette présentation publique des présumés bandits a un objectif pédagogique : dissuader ceux qui seraient tentés de se livrer à des activités criminelles.
« C’est un appel à tous ceux qui pensent que l’insécurité peut prospérer dans notre ville. Ceux qui choisissent cette voie risquent de subir les pires sanctions, y compris la peine de mort », a-t-il conclu.
Rodriguez Kikamba