La couleur jaune, synonyme du transport en commun, n’est pas visible sur les grandes artères de la ville de Kinshasa, ce lundi 5 juin 2023. Les chauffeurs taxis sont allés en grève.
Depuis 6 heures, dans le district de la Tshangu où nos reporters sont descendus pour faire le constat, plusieurs personnes font les pieds pour vaquer à leurs occupations, certains sont plantés sur des arrêts de bus, sans aucune solution, d’autres par contre recourent au taxi-moto. Les routes sont pleines de passants, ça ressemble à un soulèvement populaire.
D’autres regagnent tout simplement leurs domiciles, le cas des élèves par exemples, car les prix des courses sur motos subissent une majoration farouche. La situation est chaotique.
Les chauffeurs en grève sont tout de même visibles sur les artères, mais sans leurs charrois automobiles.
Interrogés sur la situation, ils disent déplorer les tracasseries routières dont ils sont victimes. Qu’ils soient en ordre ou pas avec les documents, les chauffeurs taxi sont victimes des arrestations arbitraires par la police routière dans le but de leur soutirer de l’argent. Ils en ont ras-le-bol.
« Nous n’allons pas sortir aujourd’hui et les prochains jours, comme ça, nous allons voir si l’Etat est en mesure d’assurer le transport en commun dans une ville surpeuplée à l’instar de Kinshasa. Trop c’est trop avec la tracasserie. On nous vole, nous en avons marre », déplore un chauffeur.
Le transport en commun est assuré par les motards, qui sont d’ailleurs victimes de jet de projectiles, car selon les chauffeurs, ils devraient se conformer au mot d’ordre de tous les automobilistes.
S’ils ne vont pas céder, cette situation devra prendre au moins trois jours.
Agape Ntona