Depuis un bon moment, les relations entre les receveurs des moyens de transport en commun et les clients, ne sont pas au beau fixe aux heures de pointe à Kinshasa.
Ce samedi 29 avril, une scène horrible s’est déroulée dans le district de Tshangu, précisément entre l’arrêt « Entrée Petro-Congo » et le pont N’djili ».
Il s’agit d’un groupe de clients qui a passé à tabac un receveur du véhicule 207, qui n’a pas respecté le terminus alors qu’il avait déjà perçu l’argent de tous les clients.
Au niveau de la place Victoire, le receveur avait annoncé la destination de Quartier 1 N’djili, une chose qu’il n’a pas respecté avec son chauffeur qui ont déposé les clients au niveau du pont N’djili ».
Furieux d’abord du prix de la course majoré par ce receveur et de voir la destination non respectée, les clients ont administré des coups de poing au receveur, avant l’intervention des policiers de circulation routière (PCR).
« Nous étions au niveau de Victoire, le receveur et son chauffeur nous ont dit qu’ils font Quartier 1 et qu’on devrait payer avant de monter dans le bus. Chose respectée pour éviter de rater le transport avec les embouteillages de ce week-end, surtout avec cette activité de l’Union sacrée. De Victoire à Quartier 1, nous payons 1000fc ou 1500fc quand c’est un peu chaud, mais aujourd’hui, nous avons payé 2000fc. Mais au niveau du pont N’djili, le chauffeur prend le sens unique pour nous déposer avant même entrée Petro-Congo. On ne pouvait pas tolérer cette bêtise, on a copieusement tabassé cet incivique qui voulait jouer de nous », a laissé entendre un client à Netic-News.
Par ailleurs, une dame invite les autorités à republier les tarifs de la course en taxi et taxi-bus qui doivent être respectés par tous les conducteurs de transport en commun.
« Cette frappe n’est qu’un message qu’on lance à leurs collègues chauffeurs. Tout ça, c’est la faute de nos autorités qui ne font pas les suivis sur terrain et voilà le secteur de transport est devenu comme une jungle où chaque conducteur taxe selon le sentiment qui l’anime et sans aucune inquiétude. Nous demandons aux autorités de republier les tarifs de transport de chaque ligne et interpeller les récalcitrants », déclare madame Sophie Katumba.
De leur côté, les chauffeurs ont fustigé cette attaque contre leur collègue et invitent les clients à un sens de responsabilité.
« Ce qu’ils ont fait, c’est à condamner. Nous taxons le transport sur base du trajet et le risque d’embouteillage qui consomme le carburant. Aujourd’hui, l’union sacrée a créé un embouteillage terrible et voilà pourquoi on a aussi majoré le coût du transport. Nos patrons ne voient pas les embouteillages mais attendent le même montant du versement et nous aussi, on doit travailler avec sagesse pour atteindre ce montant malgré les embouteillages », réplique un conducteur de bus Hiace rencontré sur le lieu.
Notons que pendant les heures de pointe, les chauffeurs recourent à certains termes pour voiler le prix direct. Quand ils disent 300, cela veut dire 3000fc, et c’est dans le but d’éviter d’être interpellés par les éléments de l’ordre.
Bienvenu Musoy