La marche de l’opposition, programmée de longtemps date pour le samedi 20 mai 2023, a été réprimée dans le sang par les forces de l’ordre qui étaient censées encadrer et maintenir l’ordre et la paix lors de cette manifestation de rue.
Et pour le député national Iracan Gratien de Saint Nicolas, les premiers responsables sont le VPM de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières qui était bien conscient que la ville de Kinshasa regorge plus de 15 millions d’habitants, et que les forces de l’ordre ne peuvent pas contenir de telles manifestations en cas de débordement ou dérapage. De plus, il a laissé les manifestants se munir d’armes blanches. « Aucune raison ne pouvait justifier le port d’armes blanches parmi les manifestants », fustige-t-il.
D’autre part, le député constate que les manifestants, transformés en miliciens, ont circulé en petits groupes, armés de machettes, bâtons et barres de fer dans plusieurs communes et quartiers sans être escortés par la police, et s’attaquant à toute personne avec insigne de visibilité des partis de l’opposition.
Ensuite, c’est le gouverneur de la ville qui a délibérément autorisé 3 manifestations de grande envergure sachant bien que la crise est très profonde entre l’opposition et le pouvoir en place. Et avec eux, le commissaire provincial de la Police et ses commandants d’opérations qui méritent une arrestation immédiate.
L’élu de l’Ituri formule ses observations via son communiqué n°004/IGN/DN/IT/05/2023 daté du dimanche 21 mai 2023.
D’autre part, le député national Gratien de Saint Nicolas Iracan, élu de l’Ituri, est d’avis que la République démocratique du Congo vient d’échapper miraculeusement à un massacre bien planifié par les autorités congolaises. Les tueries, les unes contre les autres, allaient commencer par Kinshasa pour s’étendre dans les provinces, entre les différents partisans des parties prenantes.
Face à ce tableau, l’élu de l’Ituri estime que, si le Président de la République se dit non concerné par rapport à la violation massive des droits humains, répression sanglante d’une marche pacifique, tentative d’assassinat de Moise Katumbi et circulation des miliciens armés dans la ville de Kinshasa, il est néanmoins appelé à sanctionner.
« Le monde entier est aujourd’hui témoin de graves violations perpétrées sur la population civile par les forces dites de l’ordre et de sécurité, soutenues malheureusement par des miliciens armés des machettes, bâtons et barres de fer », écrit le député Iracan.
En outre, le député dit avoir lu avec intérêt le communiqué du ministre de Droits humains.
« S’il est vrai que le Président de la République condamne ces violations graves, attentat meurtrier sur Moïse KATUMBI et les autres leaders de l’opposition ainsi que la circulation libre des miliciens armés dans la ville de Kinshasa, nous exigeons ce qui suit : la révocation immédiate du ministre de l’Intérieur et du gouverneur de la ville de Kinshasa, pour faute grave ayant porté atteinte à la vie de la population ; l’arrestation immédiate du commissaire provincial de la Police et ses commandants d’opérations sur les civils pendant la marche ; la réparation et la réhabilitation de la dignité des victimes dans leur droit », conclut l’honorable Iracan Gratien de Saint Nicolas, député national d’Ensemble pour la République, élu de l’Ituri.