C’est Armand Osase, président de l’intersyndicale de la Société commerciale des transports et des ports (SCPT, ex-Onatra), qui l’a annoncé ce lundi 7 avril 2025. Selon lui, cette entreprise publique peut jouer un rôle déterminant dans la fluidification du trafic à Kinshasa, à condition que le Gouvernement tienne ses engagements financiers.
Le syndicaliste réclame notamment le versement du deuxième acompte de 10 millions de dollars promis par l’État. Il appelle à la tenue d’une réunion tripartite entre le Gouvernement, les syndicats et le comité de gestion de la SCPT. Cet appui financier permettrait de relancer le plan stratégique de l’Onatra, incluant l’achat de bateaux et de trains destinés à alléger la pression sur les routes de la capitale.
« Nous avons un plan directeur, avec une flotte composée de 28 taxis fluviaux. Vingt iront de la gare fluviale jusqu’à Maluku, trois seront affectés à l’axe Kitambo, et cinq desserviront la liaison Kinshasa-Brazzaville », explique Armand Osase.
Il plaide également pour l’acquisition par l’État de six trains destinés à la ville de Kinshasa : deux pour l’axe Kitambo, deux pour l’axe Masina, et deux autres pour la ligne Matete–Kasangulu, dans la province du Kongo-Central.
« Nous exigeons la reprise du trafic ferroviaire, conformément aux instructions du président de la République, Félix Tshisekedi, données lors de la 73e réunion du Conseil des ministres. Ces instructions ne sont toujours pas exécutées », déplore-t-il.
Selon Armand Osase, la SCPT est capable de contribuer significativement à la résorption des embouteillages à Kinshasa dans un délai de trois mois. Il réitère ainsi son appel à une réunion tripartite pour permettre à l’Onatra d’obtenir les moyens nécessaires à l’exécution des directives du chef de l’État et répondre efficacement aux enjeux de mobilité urbaine.
Rodriguez Kikamba
