C’est Fidèle Kiyangi, président de l’intersyndicale, qui l’a déclaré à l’occasion du lancement des travaux sur la nouvelle politique salariale, dont la cérémonie s’est tenue le jeudi 23 avril 2025 à Kinshasa, au Centre culturel et artistique d’Afrique centrale.
L’objectif de ces travaux est d’assurer une rémunération plus équitable et de renforcer la justice sociale au sein de l’administration publique.
Lancés en présence du chef de l’État, Félix Tshisekedi, ces travaux marquent une étape importante dans la réforme de la fonction publique, selon la Présidence de la République.
Il convient de noter que ces dernières années, plusieurs mesures ont été prises, notamment la revalorisation du salaire de base, le versement d’une prime complémentaire de 50.000 FC, ainsi que la promesse d’un salaire minimum équivalant à 130 dollars américains. Toutefois, malgré ces avancées, le quotidien des Congolais reste difficile.
« Les présentes assises tombent à point nommé pour régler cette question vitale pour la masse laborieuse de notre nation. Excellence, nous croyons en votre détermination à faire appliquer les résolutions issues de ces travaux sur la nouvelle politique salariale, à travers une ordonnance-loi ou un décret, qui sera gravé en lettres d’or dans l’histoire de notre pays », a déclaré Fidèle Kiyangi.
Profitant de l’occasion, il a évoqué la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, qui ne permet pas aux agents publics de travailler dans de bonnes conditions et de vaquer librement à leurs occupations.
Il a également rappelé que les organisations syndicales attendent toujours le paiement de 66 mois d’arriérés de la subvention qui leur est due par le Gouvernement, une créance confirmée par un arrêté interministériel.
« La dernière fois que nous nous sommes vus à Bibwa, le Gouvernement nous avait promis 10 milliards de francs congolais, dont 1 milliard à verser forfaitairement avant la fin du mois de décembre. Nous sommes en avril, et rien n’a été fait », a regretté Fidèle Kiyangi.
Rodriguez Kikamba
