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Libération sous pression du Professeur Jean-Jacques Wondo : Que reste-t-il de la justice congolaise ?

Par Redaction Netic
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Jusqu’ici présenté comme l’instigateur du coup d’État manqué du 17 mai dernier à Kinshasa, le Professeur Jean-Jacques Wondo avait été reconnu coupable en première et en seconde instance, en dépit de la plaidoirie menée par sa défense.

Pourtant, contre toute attente et sans explication officielle, ce citoyen belge d’origine congolaise a recouvré la liberté et devrait être rapatrié en Belgique. Une situation d’autant plus troublante que, parmi les 36 autres personnes condamnées à mort dans cette affaire, aucune information n’a filtré quant à leur sort.

Une décision sous pression

À ce stade, ni le ministre de la Justice, ni les juridictions compétentes ne sont en mesure d’expliquer aux Congolais ce qui a motivé la libération soudaine du principal accusé.

Selon certaines indiscrétions, Bruxelles aurait exercé de fortes pressions sur Kinshasa pour obtenir la libération de l’expert militaire. Après la confirmation de sa condamnation en appel, la Belgique avait d’ailleurs rappelé son ambassadeur accrédité en RDC en guise de protestation.

Dès lors, les événements se sont précipités, au point que le régime Tshisekedi s’est retrouvé contraint de libérer le professeur de l’École royale militaire de Belgique. Si la pression diplomatique belge semble avoir porté ses fruits, la nature exacte de cette influence demeure un mystère.

Une justice de plus en plus malade

Il y a quelques mois, Félix Tshisekedi dénonçait une justice « malade » en RDC. Avec la nomination de Constant Mutamba à la tête du ministère de la Justice dans le gouvernement Suminwa, le président espérait amorcer une réforme en profondeur.

Cependant, les faits semblent indiquer le contraire. Alors que le jeune ministre multiplie les efforts pour restaurer la crédibilité du système judiciaire, il se retrouve contourné par des influences supérieures, notamment émanant du sommet de l’État.

La libération inexpliquée de Jean-Jacques Wondo, à l’instar d’autres cas similaires, est le signe avant-coureur d’une justice en déliquescence, de plus en plus soumise aux rapports de force diplomatiques et politiques.

« C’est une honte pour la justice congolaise. Constant Mutamba n’en reviendra pas. Et cette justice malade prospérera encore longtemps sous le regard impuissant du jeune ministre », ironise un internaute.

L’affaire Wondo rappelle ainsi que, loin de se renforcer, l’indépendance du pouvoir judiciaire en RDC demeure fragile, au risque de décrédibiliser davantage l’État de droit.

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