Un désordre s’observe depuis un certains temps dans le secteur minier de la province du Lualaba et surtout dans l’exploitation artisanale qui s’effectue dans la cellule de Tshipuki au quartier Musonoie, commune de Dilala, ville de Kolwezi en province du Lualaba.
Ceci est bien décrit par l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH) dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Netic-News ce mercredi 10 mai 2023.
Dans cette communication, l’IBGDH dénonce plusieurs perceptions des frais illégaux sur la production des creuseurs sans aucun fondement légal, allant à faire de l’exploitation de l’homme par l’homme, sous l’œil impuissant du gouvernement provincial.
Il s’agit notamment de 10% que la compagnie minière Tongo perçoit.
Aussi, 100.000 fc par équipe pour le travail de nuit ; 150.000 fc pour le changement des produits ou plus selon le tonnage ; 100.000 FC pour le contrôle technique : 500.000 FC pour la prime de risque des contrôleurs ; et 2.000.000 FC pour l’amende pour obtenir la levée de la bande rouge en cas de danger et sans modificateur du danger constaté, au profit de la Coopérative, de l’ANR, du Bureau II, de la Police des Mines et du SAEMAPE.
En outre, cette initiative pour la bonne gouvernance, dénonce également l’existence des barrières illégales sur la route pour acheminer les produits aux entités de traitement, notamment la barrière au niveau du Lac Golf et au niveau du village Samukinda.
Afin de régulariser la situation et mettre de l’ordre dans ce secteur, l’IBGDH a invité la gouverneure a.i de la province du Lualaba, Fifi Masuka de s’impliquer pour le retrait de la compagnie minière Tongo de cette zone, d’évaluer son action dans le secteur minier artisanal de la province et de mener un plaidoyer auprès du gouvernement central et des multinationales pour l’application effective des dispositions de l’article 30 point E du code minier.
Par ailleurs, l’IBGDH a demandé au ministre des mines de la province de convoquer en urgence une réunion de concertation entre la Gécamines, la CMT, la Coopérative MAADINI YA MAENDELEO, la société civile et les Creuseurs de Tshipuki pour fixer les règles du jeu.
Quant-à eux, les médias du Lualaba ont été invités à initier des débats publics sur le désordre et la maffia qui se sont installés bonnement dans cette partie du grand Katanga.
M.Kanku