La Police nationale congolaise (PNC) du Haut -Katanga,s’attaque à deux fronts : la crise sanitaire liée au choléra et la nécessité de restaurer sa crédibilité auprès de la population. Ce lundi 5 mai, le commissaire provincial, Dieudonné Odimba, a lancé une vaste campagne de sensibilisation à l’hygiène au sein du camp EST dans la ville de Lubumbashi, siège de la garnison policière, tout en appelant à un retour strict à l’éthique professionnelle.
« Puisque nous habitons le camp, notre milieu de vie doit être propre et assaini pour éviter le choléra », a déclaré le commissaire devant les troupes, insistant sur la responsabilité individuelle des agents dans la prévention. Des consignes claires ont été données pour améliorer la salubrité des installations policières, alors que plusieurs quartiers de Lubumbashi restent touchés par une recrudescence de l’épidémie.
Mais cette prise de parole a aussi permis de recadrer les pratiques sur le terrain. Dieudonné Odimba a exprimé son mécontentement face aux comportements déviants observés lors des opérations de contrôle.
« Le respect des techniques d’interpellation est essentiel pour maintenir la confiance avec la population », a-t-il affirmé, dénonçant ouvertement les brutalités policières.
Dans un climat de méfiance où les abus des forces de l’ordre sont régulièrement pointés du doigt, la hiérarchie tente un repositionnement stratégique.
« Chaque agent doit veiller à son hygiène corporelle et à celle de son environnement », a-t-il rappelé, établissant un lien direct entre discipline personnelle et image de la police.
Pour le commissaire Odimba, l’objectif est clair : faire de la PNC une institution respectée et respectueuse.
« Protéger les personnes et leurs biens, tout en incarnant la discipline, la responsabilité et le respect de la loi », a-t-il résumé. Un message fort dans un contexte où la rigueur sanitaire croise les exigences d’une réforme en profondeur des pratiques policières.
Cedrick Katay Kalombo
