Après avoir formé les responsables des organisations d’action communautaire et les pairs éducateurs des populations clés, en collaboration avec l’OMS et l’ONUSIDA, l’ONGD Parlons Sida aux Communautaires (PASCO) a lancé une nouvelle session de formation à l’intention des prestataires de soins des centres conviviaux IST Victoire, IST Matonge et du Centre Bwanya.
À cette occasion, Michel Lay Mayamba, coordonnateur de PASCO, a contextualisé l’événement :
« Il s’agit de la formation des prestataires de soins de trois centres conviviaux que nous appuyons. Pendant quatre jours, ces prestataires reçoivent des outils pour la prise en charge des populations clés. Ce sont eux qui s’occuperont des cas référés vers ces centres, notamment ceux à un stade non avancé », a-t-il expliqué.
Pourquoi une prise en charge dans des centres conviviaux ?
Les populations clés – souvent victimes de rejet, de stigmatisation et de discrimination – préfèrent recourir à des structures de santé qui leur inspirent confiance et qui sont spécialisées dans leur accompagnement.
« Lorsqu’on les réfère vers des structures de santé générales, on constate une forte déperdition, car beaucoup se cachent par peur d’être stigmatisés », a poursuivi Michel Lay Mayamba.
Les zones de santé concernées par ce projet ne bénéficiant pas du financement du Fonds Mondial, PASCO préconise une approche intégrée au niveau des centres conviviaux pour garantir une meilleure adhésion au traitement. Le travail des pairs éducateurs reste essentiel dans l’identification et l’orientation des cas vers les structures adaptées. Une approche zonale est envisagée pour les campagnes de sensibilisation à grande échelle.
Pour Mme Katulisi Lolo, biologiste médicale au centre IST Victoire (PNLS), la formation est salutaire :
« Elle est très bénéfique pour les prestataires qui sont appelés à prendre en charge les patients atteints de Mpox. »
Son collègue Sylvain Mwanza abonde dans le même sens :
« En tant que prestataire, je n’avais pas la bonne information sur l’épidémie de Mpox. Grâce à cette formation, nous apprenons à nous protéger et à protéger nos patients. »
Sandrine Kapem, également prestataire, souligne :
« Je suis satisfaite de la formation. Nous avions des lacunes, notamment sur la réalité de la Mpox. Dès le premier jour, nous avons reçu des notions essentielles. »
Elle conclut en remerciant les partenaires qui ont permis la tenue de cette session consacrée à une maladie qui a durement frappé le pays.
Augustin K.