La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a émis mercredi 5 février un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa Yobeluo, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devenu chef du groupe rebelle de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), une organisation soutenue par le Rwanda.
Le document officiel signé par le colonel magistrat Parfait Mbuta Muntu, avocat général militaire près la Cour militaire, et relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP), détaille les accusations portées contre Nangaa, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, l’insurrection et la tournure. En conséquence, les autorités congolaises exigent son arrestation immédiate où qu’il se trouve, afin qu’il soit remis aux autorités compétentes en République démocratique du Congo (RDC).
Cette décision judiciaire intervient cinq jours après que les biens du chef rebelle ont été saisis et réaffectés au patrimoine public de l’État congolais, notamment à certains services de la justice civile et militaire.
En août 2024, Corneille Nangaa avait déjà été condamné à mort par la Haute Cour militaire, une sentence qui n’avait pas pu être exécutée en raison de son exil à l’étranger. Son implication dans la rébellion de l’AFC, qualifiée de menace sécuritaire majeure par les autorités congolaises, l’a placé au centre des tensions entre Kinshasa et Kigali.
Gilbert Ngonga
