Les personnes vivants avec handicap errent le long des grandes artères de Kinshasa, capitale de la RDC, en mendiant auprès des passants dans le but de se bichonner.
Une pratique qui pour certains de ces handicapés, est devenue un travail à vie peu importe la somme récoltée quotidiennement, hebdomadairement ou encore mensuellement.
À ce sujet, la rédaction de Netic-News s’est entretenue avec quelques kinois, bienfaiteurs ou victimes de la demande « exagérée » de ces personnes à mobilité réduite.
« Personnellement, j’ai un grand cœur pour les pauvres et les personnes qui souffrent. À chaque fois que je passe sur boulevard, je ne manque jamais de donner un petit rien à ces handicapés car c’est aussi une source de bénédictions », déclare madame Lydia Kapinga.
Si les uns voient la bénédiction derrière l’argent donné à ces infirmes, les autres par contre, dénoncent le fait que ces derniers en font « un fond de commerce et un travail à vie » malgré les grandes sommes peut-être récoltées.
« Oui, aider c’est bien, mais ce qui est aberrant, c’est le fait de voir les mêmes personnes, les mêmes visages, quémandés des années et malgré les sommes reçues dont elles peuvent commencer un petit commerce. Ils en font vraiment un travail à vie alors qu’ils devraient y mettre beaucoup de stratégie pour multiplier cet argent reçu par le commerce », argumente monsieur Daniel Lula.
Toujours dans cette lignée de dénoncer la pratique malice de certains handicapés, mademoiselle Mismith évoque également que, « ces personnes dont certaines avancées en âge, devraient prendre l’argent reçu et même s’ils ne voient pas, ils peuvent juste utiliser leurs enfants qui les accompagnent à demander de l’argent afin de créer même une petite boutique devant la parcelle et rester là avec ces enfants pour vendre au lieu de venir risquer sur le boulevard, car certains véhicules roulent à une vitesse exagérée. On peut te donner aujourd’hui, mais demain on ne va pas toujours te redonner donc il faut prendre conscience car la bible dit que l’homme mangera du pain à la sueur de son front… ».
Un autre kinois qui requiert l’anonymat relate, « Il y a une maman qui droguait son fils au niveau du boulevard du 30 Juin juste pour qu’il s’endorme et qu’elle puisse demander de l’argent en disant que son fils est très malade. Son fils avait toujours un singlet blanc-cassé chaque jour. On ne sait pas si elle lui donnait des médicaments somnifères. Et ces pratiques sont à condamner et le gouvernement doit prendre des mesures pour ces personnes handicapées tout en les prenant en charge également. »
Ces personnes vivant avec handicap sont exposées à plusieurs dangers. Non seulement, pour l’accident mais également l’insécurité avec les enfants de la rue communément appelés « sheguets » ou « faseurs », qui peuvent les ravir tout ce qu’ils ont reçu pendant la journée.
Bienvenu Musoy