Tout est parti des félicitations que le chef de l’Etat a adressé à , Jean-Pierre Lihau et Guy Loando pour leurs efforts de mobilisation contre l’agression rwandaise. C’était au cours de la réunion de l’Union sacrée de la nation tenue, le 22 février 2025, par Félix-Antoine Tshisekedi à la cité de l’Union Africaine (UA).
Une rubrique de circonstance a été créée au ministère de Finances dénommée « Fonds secrets » pour soutenir l’effort de guerre, un fonds suffisamment alimenté. Ce qui a constitué un appât pour tous les ministres qui ont décidé de descendre dans l’arène, dans le souci de plaire au chef de l’Etat. Alors que beaucoup parmi eux ne disposent pas d’atouts, ni des compétences pour communiquer sur le terrain, mais parce que l’opération rapporte 100 mille dollars à chaque acteur, tout le monde s’est jeté à l’eau, oubliant que communiquer est un art. Aujourd’hui, les cabinets ministériels et de certaines institutions du pays se vident, car il faut organiser quelque chose qui permet de grappiller la cagnotte mise en jeu.
Plus grave, ders acteurs se succèdent dans un même coin, parfois sans ancrage sociologique, il passe incognito. Cas de la ville de Kisangani où sont passés en même temps Bemba, Fwamba et maintenant Lihau, pour passer le même message d’enrôlement des jeunes dans l’armée et appeler la population à la résistance. A Tshikapa, Guy Mwadiamvita est passé, alors que Fwamba et la Première ministre sont annoncés dans la même ville. Au Kongo Central, Bidumbu, la Première ministre, Guy Mwadiamvita, Jean-Pierre Bemba sont passés et d’autres sont aussi annoncés. Des exemples abondent.
Au-delà du gaspillage des fonds, il y a monotonie du message et manque de coordination dans les descentes des membres du gouvernement sur le terrain.
La plupart de ces acteurs recrutent des élus du peuple des recoins à visiter, moyennant 10 mille USD pour les aider à mobiliser, hormis les fonds de mobilisation des foules ; parce que la plupart sont incognito dans ces recoins, car n’ayant pas d’ancrage national.
La plupart accusent des lacunes dans leur communication parce qu’ils n’ont été conférenciers, ne se sont tenus devant une foule, mais devenus ministres, ayant à leur disposition les moyens de l’Etat, ils s’improvisent sur le terrain, sans compétence.
Christian Ntole