Deux soldats de la 32ᵉ brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), basés au camp Mambango, ont été retrouvés morts dans la matinée du mardi 4 mars, au quartier Mambango, dans la commune de Bungulu, en ville de Beni, province du Nord-Kivu.
Selon les premières constatations des services de sécurité, les militaires auraient été victimes d’un lynchage perpétré par des civils au cours d’un acte de justice populaire dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars. Leurs corps portaient des traces évidentes de violence, notamment des blessures infligées à l’aide de machettes et d’autres objets tranchants.
Le chef du quartier Mambango, Kambale Lisasi Jean Baptiste, a expliqué avoir été alerté dans la nuit par des habitants signalant la présence de bandits armés et des tirs dans le secteur.
« Nous avons été appelés par la population qui demandait de l’aide en raison de la présence de voleurs armés. Des coups de feu ont retenti dans la zone. Ce matin, nous avons découvert les corps de deux militaires des FARDC, formellement identifiés, tués par des inconnus », a-t-il déclaré.
Il a également précisé que les soldats avaient été dépouillés de leurs armes, dont la disparition représente un risque majeur pour la sécurité de la communauté.
Face à cette situation, Kambale Lisasi Jean Baptiste a exhorté les habitants à coopérer avec les autorités pour retrouver ces armes.
« Deux armes à feu en circulation illégale constituent une menace pour toute la population de Beni. Nous devons tous nous mobiliser pour qu’elles soient restituées aux services de sécurité. Celui qui facilitera cette récupération ne sera pas poursuivi, selon les assurances du responsable de l’auditorat militaire », a-t-il affirmé devant une foule réunie lors de la levée des corps.
Ce drame suscite une vive inquiétude au sein de la population locale, dans un contexte de recrudescence de la violence et d’insécurité persistante dans la région. La disparition d’armes de guerre entre de mauvaises mains pourrait aggraver davantage la menace posée par les groupes armés actifs dans le Nord-Kivu.
Dieumerci Matu
