À l’issue d’une réunion d’analyse sur les efforts diplomatiques menée samedi 15 mars la Société civile du territoire de Beni, par la voix de son vice-président Richard Kilimba, a exprimé son souhait de voir le dialogue sur la crise dans l’Est de la RDC se dérouler dans le strict respect de l’ordre constitutionnel et de la souveraineté nationale.
Si les forces vives du Grand Nord-Kivu privilégient le dialogue comme moyen de résolution du conflit, elles estiment néanmoins que l’option militaire demeure une alternative crédible. Dans leur déclaration, les acteurs de la société civile insistent sur le fait que toute négociation doit être encadrée par des principes stricts, notamment la préservation de l’ordre constitutionnel et de l’intégrité territoriale du pays.
« L’option militaire reste la meilleure, mais si le gouvernement opte pour le dialogue, il est impératif de fixer des limites à ne pas franchir. Il ne faut pas ouvrir une brèche qui conduirait à la déstabilisation de l’ordre constitutionnel ou signer des accords compromettant davantage l’intégrité et la souveraineté nationale », a souligné Richard Kilimba.
Par ailleurs, la Société civile du Grand Nord-Kivu met en garde contre toute négociation qui aboutirait à une impunité des crimes commis en RDC.
« Ce processus ne doit en aucun cas devenir un prétexte pour blanchir les auteurs d’exactions ou faciliter l’introduction de nouveaux éléments étrangers au sein des forces armées congolaises », a-t-il ajouté.
Enfin, les forces vives du Grand Nord-Kivu expriment leurs inquiétudes quant à d’éventuelles tentatives d’installation de populations étrangères sur le territoire congolais à l’issue de ces négociations. Le débat sur la meilleure approche pour ramener la paix à l’Est du pays reste donc ouvert, entre impératifs sécuritaires et volonté de préserver l’intégrité de la nation.
Rodriguez Kikamba
