La tension reste vive entre Delly Sesanga et Jean-Pierre Bemba, marquée par une nouvelle réplique cinglante du président du parti Envol. Ce samedi 14 décembre, lors d’un rassemblement à Kinshasa, l’opposant n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’actuel ministre des Transports.
Un échange d’accusations virulentes
Tout a commencé par des déclarations de Jean-Pierre Bemba, invité de Top Congo FM, où l’ancien vice-président a critiqué la position actuelle de Delly Sesanga sur la révision constitutionnelle. Selon lui, Sesanga, qui soutenait autrefois des réformes, s’y oppose désormais parce qu’elles émanent du président Félix Tshisekedi. Jean-Pierre Bemba a également qualifié l’opposant de « garçon avec qui il avait travaillé dans le passé », un terme jugé méprisant par Delly Sesanga.
Lors de son meeting à Kinshasa, l’ex-député national a vivement réagi :
« Un papa comme moi, comment peux-tu m’appeler garçon ? Mais je le comprends. Avec ceux qu’il fréquente aujourd’hui, il a appris à insulter et à humilier les autres. Cependant, le travail qu’on lui confie pour mettre fin aux embouteillages et tracer des routes, il n’y parvient pas. Qu’il cesse de nous exhiber des photos et fasse son travail », a-t-il déclaré.
« Jean-Pierre Bemba est un menteur »
Delly Sesanga n’a pas hésité à traiter son adversaire de menteur :
« Il a menti en affirmant que je soutenais le changement de la constitution. Qu’il s’occupe de son ministère des Transports. »
Le président d’Envol a rappelé qu’il défend une révision constitutionnelle, prévue dans la loi fondamentale, mais qu’il s’oppose fermement à tout changement radical de la constitution, comme souhaité par les partisans du régime en place.
Une campagne pour défendre la constitution
Ces échanges surviennent alors que Delly Sesanga mène une campagne de sensibilisation à Kinshasa pour inciter la population à protéger la constitution en vigueur. Figure de proue de l’opposition, il critique la démarche de Félix Tshisekedi et s’est affirmé comme un acteur clé des révisions constitutionnelles encadrées.
Alors que les débats sur la réforme constitutionnelle s’intensifient, la confrontation entre ces deux figures politiques symbolise un clivage profond au sein du paysage politique congolais.
Charles Mapinduzi