Une première dans les annales politiques de la République démocratique du Congo.Une femme à la tête de l’Exécutif national.
Champion de la Masculinité Positive, ayant fait la parité un axe prioritaire de son action politique.
Ce qui paraît en soi une excellente trouvaille en termes de promotion du genre. Cependant, une question se pose par rapport au contexte. Le Congo est-il besoin en ce moment précis d’une femme à la tête de l’Exécutif national ? Le Congolais est-il préparé accepté une femme, ayant été hahitué à avoir un regard macho de la fonction Premier ministre ? La femme est, elle-même, préparée à cette tâche, avec autant de compétences ?
Tout ce questionnement exige qu’on aborde la question avec froideur.
Dès l’entame, on dirait que l’exemple mérite qu’on tente le coup. Qu’on essaie un exécutif dirigé par une femme, si qu’elle est présentée comme une bonne gestionnaire, qui aura peur de commettre certaines erreurs et bévues que commettrait l’homme. De plus, un adage dit: » la sage femme bâtit sa maison. On ne voit pas la femme à la tête de l’Exécutif national qui se livrerait a des actes de compromission, de détournement comme le ferait l’homme.
Néanmoins, la qu’estion du contexte, de l’opportunité en ce moment demeure entière. Pays sous-continent où tout reste prioritaire, avec ce défi de la guerre et ses corollaires dans la partie orientale du pays, la femme à porter à la tête du gouvernement doit être une compétence qui, selon toute vraisemblance, devrait faire la différence, mieux introduire la rupture avec notre passé. La question est celle de savoir si , au pays, on disposerait de telles compétences parmi les femmes Congolaises en politique, une femme qui fait prévaloir sa tête avant le reste de son corps. Très peu de femmes résistent à cette sélection car, elle-même refuse de travailler à sa promotion, ayant choisi, le plus souvent la voie de la facilité.
Il y a donc lieu de bien mûrir la question avant de procéder au choix lui-même. On peut, par l’absurde, se donner la tâche la femme à cette tâche. Et la question à poser au chef de l’Etat: s’est adonné à cet exercice durant son premier quinquennat ? Si oui, il est donc temps d’expérimenter, encore faut-il qu’on s’attende à tout quand il s’agit d’une expérimentation.Sinon, il est loisible de commencer par une préparation, avant d’expérimenter.
Gauthier Sey