Corneille Nangaa, ci-devant président honoraire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celui-là qui avait organisé les scrutins de décembre 2018, vient de jeter un gros pavé dans la marre, avec des propos incendiaires autour des scrutins les plus chaotiques qu’ait connus la RDC.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Corneille Nangaa, pince sans rire, qu’un « accord politique avait été scellé autour des résultats de ces scrutins. Le « compromis à l’africaine » évoqué à l’issue de ces élections congolaises par J. Yves Le Drian, alors ministre français des Affaires étrangères.
Ces révélations, pour le moins troublantes faites par Nangaa en cette veille de tenue du 4è cycle électoral, jettent un discrédit sur toutes les institutions de la RDC et mettent en cause l’inclusivité, la transparence du prochain cycle des élections en RDC. Désormais, le pays et ses dirigeants sont regardés avec mépris, parce que non légitimes à la lumière des propos irresponsables de Nangaa. Il mérite un procès public assorti d’une condamnation à la taille de sa forfaiture.
« Ils remettent définitivement en cause la légitimité des institutions issues des élections de 2018 et partant, appellent à un dialogue de vérité et réconciliation pour jeter les bases de la transparence et de la crédibilité de prochaines échéances électorales », crie-t-on dans les rangs de l’opposition.
Corneille Nangaa doit être arrêté, sans atermoiements, pour avoir trahi le peuple congolais avec ses accords qu’il a gardés secrets. Ceci prouve à suffisance que Nangaa n’a pas l’esprit chevaleresque d’un Vital Kamerhe, par exemple. Comme Nangaa avait caché la vérité aux Congolais en publiant « ses résultats » fabriqués par ses officines, il devait continuer à se taire, jusqu’à la tombe. Vouloir parler de ces élections aujourd’hui, c’est se moquer du Congolais souverain primaire.
En tout état de cause, Lamuka exige déjà l’arrestation immédiate de Corneille Nangaa pour ses propos.