Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du gouverneur militaire de l’Ituri, s’est exprimé ce vendredi 10 janvier 2025 sur le ralliement de Thomas Lubanga et Yves Kawampanga au groupe armé M23. Selon lui, cette situation n’est pas une surprise, car elle était déjà anticipée par les services spécialisés.
« On disait au chef Kawampanga de ne pas être en connivence avec les ennemis. C’est le peuple iturien qui souffre. Qu’est-ce que nous n’avons pas dit ? Quel appel le commandant suprême n’a-t-il pas lancé à tous ces compatriotes pour qu’ils abandonnent la rébellion ? » a déclaré le lieutenant Ngongo.
Le porte-parole a également rappelé que les experts des Nations Unies avaient confirmé publiquement ce que les autorités locales dénonçaient depuis longtemps.
Appel à une contre-expertise du gouvernement
Face à cette situation, la société civile de l’Ituri, par la voix de son coordinateur, l’ingénieur Dieudonné Losa, a appelé le gouvernement congolais à mener une contre-expertise.
« Comme les experts des Nations Unies ont révélé ces informations, il aurait été préférable que le gouvernement dépêche également ses propres experts pour mieux éclairer la population. Certaines informations pourraient ne pas être bien explicitées. Une analyse approfondie est nécessaire, d’autant plus que ce rapport cite nommément Thomas Lubanga et Yves Kawampanga », a-t-il déclaré.
Un rappel des faits
Selon des sources sécuritaires, Thomas Lubanga et Yves Kawampanga auraient quitté le territoire national depuis l’année dernière. Leur ralliement au M23, un groupe armé actif dans l’Est de la République démocratique du Congo, soulève des inquiétudes quant à l’escalade des violences dans la région.
Rodriguez Kikamba