Lors du Conseil des ministres du 7 février, la Première ministre Judith Suminwa a confirmé que, sur instruction du président Félix Tshisekedi, le gouvernement poursuivra le traitement des dossiers liés à la mécanisation des nouvelles unités dans l’administration publique.
C’est le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa Maliba, faisant office de porte-parole du gouvernement, qui a livré cette information en l’absence du porte-parole habituel.
Des réformes en cours pour une administration plus efficace
Selon le compte rendu de la réunion, le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service public a reçu des instructions précises concernant plusieurs réformes majeures :
Réajustement du traitement de base des agents de carrière et des forces de l’ordre, conformément aux accords de Bibwa signés entre le gouvernement et les syndicats.
Finalisation de la troisième vague de titularisation des agents actuellement en poste sans les grades statutaires requis.
Régularisation administrative des agents des nouvelles unités inscrits dans le Fichier de Référence de l’Agent Public et ceux déjà pris en charge par l’État.
Mise en œuvre d’un processus de mécanisation progressive, grâce aux économies générées par l’assainissement en cours des fichiers des fonctionnaires.
Rationalisation des dépenses et priorisation des investissements
Dans le cadre de la maîtrise des finances publiques, la cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité d’élaborer des textes réglementaires pour encadrer :
La suspension des missions non prioritaires ;
La suppression des subventions jugées non essentielles ;
L’arrêt des engagements financiers liés à l’achat de véhicules pour les institutions politiques et judiciaires.
Toutefois, les investissements inscrits dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2024-2028, notamment pour l’exercice budgétaire 2025, seront maintenus, mais uniquement pour les projets « indispensables et structurants ».
Un suivi rigoureux exigé par la Présidence
Un rapport hebdomadaire détaillé sur l’exécution de ces mesures devra être soumis à la Première ministre, qui le transmettra ensuite au Chef de l’État.
À noter que lors du Conseil des ministres du 31 janvier, le président Félix Tshisekedi avait ordonné la suspension, pour une durée de 12 mois, des augmentations salariales, des corrections de grade et des mécanisations des agents publics. Seuls les militaires et policiers bénéficient d’une exception, sous réserve d’une dérogation spéciale.
Alors que ces réformes visent à rendre l’administration publique plus efficace, elles suscitent des attentes au sein de la fonction publique, notamment parmi les agents en attente de régularisation. La mise en œuvre de ces décisions sera donc scrutée de près dans les prochaines semaines.
Gilbert Ngonga