À peine investi dans ses fonctions que le vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo se voit interpellé par le député national Juvénal Munubo, élu de Walikale dans le Nord-Kivu.
Le VPM en charge de la Défense nationale doit répondre à la question orale avec débat, au terme de laquelle il doit fournir à la représentation nationale des explications sur l’agression de la RDC par le Rwanda et la présence en masse des éléments de l’Armée ougandaise.
A en croire l’élu de Walikale, il y a plusieurs accusations, selon lesquelles, il n’y pas que le Rwanda qui agresse la RDC. Il y a l’Ouganda aussi. « Lorsque vous lisez le rapport qui a été publié par le groupe d’experts conjoint des Nations unies en 2022, il est clairement écrit que le Rwanda et l’Ouganda avaient servi de bases-arrières pour le M23. Dès lors, on ne sait pas comprendre qu’un pays comme l’Ouganda, cité par le rapport des experts des Nations unies, un pays condamné en 2005 pour les actes d’agression et activités criminelles sur le territoire congolais et qui a été sommé de payer des dommages et intérêts à la RDC, on ne sait pas comprendre qu’un pays comme celui-là continue à être considéré comme un pays partenaire. Le VPM en charge de la Défense a même reçu une délégation des officiers militaires ougandais à Kinshasa. Moi je me disais qu’au lieu que ce débat reste dans les réseaux sociaux, j’ai bien voulu que le VPM de la Défense, M. Jean-Pierre Bemba vienne à l’Assemblée nationale, invité par le bureau pour fournir des explications à ma question », a expliqué Juvénal Munubo.
Pour un ministre qui vient d’arriver, a-t-il eu le temps matériel suffisant de s’imprégner des dossiers relevant de son secteur ? Le député national Munubo s’appuie sur les principes sacrosaints de l’administration : « la continuité de l’Etat » et « la continuité des services ».
« C’est qu’il n’y pas longtemps que les remise et reprises ont eu lieu, mais le patron de la Défense. Il dispose des collaborateurs civils et militaires, travaille dans une équipe gouvernementale où il peut consulter ses collègues des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, il y a même un Premier ministre au-dessus de lui. Et donc, c’est lui qui est responsable du secteur », a-t-il argumenté son initiative de contrôle parlementaire.
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