Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, passe pour le tout puissant warrior de l’équipe Sama Lukonde. Il ne semble soumis à personne, il ne fait qu’à sa tête. Ses méthodes gênent tout le monde, mais ses chefs hiérarchiques.
Aujourd’hui, ce sont les députés nationaux qui s’en mêlent et qui pensent lui demander des comptes, tant sa gestion des finances publiques laisse entrevoir assez des zones d’ombres. Tenez: les élus nationaux sont informés de l’encaisse des recettes additionnelles ou supplémentaires dans les caisses de l’État.
Selon la Constitution, avant d’utiliser ces fonds, il faut une loi rectificative du budget, appelé collectif budgétaire. Nicolas Kazadi est passé outre cette procédure et a utilisé ces recettes additionnelles, se substituant à l’autorité budgétaire.
Pour ce faire, une interpellation du ministre Kazadi est en téléchargement dans le pipeline dans l’Assemblée nationale. Elle sera effective dès la prochaine rentrée parlementaire de mars 2023 qui a lieu demain mercredi 15 mars 2023 selon les prescrits de la loi.
Entre autres questions qui seront posées à Nicolas Kazadi, c’est de justifier d’où viennent les fonds affectés à la construction du Centre d’affaires de Kinshasa, en face du ministère des Affaires étrangères et le Palais de justice, à Gombe. Il s’agit surtout d’éclairer la religion des élus du peuple sur la rubrique de laquelle, il tire ces fonds, a déclaré un député national sous couvert d’anonymat.
“ _Entre-temps, Nicolas Kazadi ne décaisse aucun fonds pour tous les projets financés par le gouvernement, excepté en faveur de la construction des tours jumelles du Centre d’affaires de Kinshasa, dont la supervision est assuré par son fils. Il y a donc conflit d’intérêt dans l’attribution de ce marché de gré à gré._ ” fait savoir la même source
Les proches du ministre Nicolas Kazadi reconnaissent en lui une intelligence vive , laquelle contraste avec ses méthodes de travail. C’est dire qu’on peut être intelligent, mais dans la pratique «Gestion» et surtout aux affaires, il arrive qu’on froisse sa conscience pour des espèces sonnantes et trébuchantes.
Nicolas Kazadi, un gangster en conflit avec tout le monde
Gangster, Kazadi Nicolas l’est vraiment, car il ne fait quà sa tête. Il défie tous les craniomètres, dirait Aimé Césaire (Cahier d’un retour au pays natal). Le ministre serait en conflit même avec le chef de l’État (sa famille-laMaison civile), le ministre des Sports, les inspecteurs des finances, le syndicat des régies financières, le président de la CENI, les agents et fonctionnaires de l’État qu’il affame depuis fin février, sans verser leur salaire, sous prétexte qu’il y a pénurie de liquidités. Nicolas Kazadi est très hautain, juché sur ses ergots.
Seulement, Augustin Matata lui a déjà rabattu le caquet lorsqu’il l’a caricaturé dans sa lettre où il l’a traité de monsieur 20%. Selon l’homme à la cravate rouge, Nicolas Kazadi lui aurait exigé une retrocommission de 20% dans le règlement d’un litige. Fait que celui-ci avait rejeté en bloc, exigeant de Matata d’apporter la preuve de ces allégations dans 72h, à défaut de le trainer devant les juges. Matata a réitéré sa position et depuis lors, Nicolas Kazadi s’est fait petit dans ses souliers, et n’a plus évoqué ce dossier, toute honte bue.
Affaire à suivre !
Christian Moke/NETIC-NEWS