Depuis le mardi 15 avril, le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, participe à la 16e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la Région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). À cette tribune, il a vigoureusement dénoncé la guerre d’agression menée par le Rwanda contre la RDC, tout en regrettant l’absence de condamnation de la part des pays voisins.
Avec fermeté, Vital Kamerhe a pointé du doigt l’attitude des neuf pays frontaliers de la RDC, qui gardent un silence troublant face à cette crise sécuritaire majeure. Il a souligné que si un pays tel que le Congo-Brazzaville ou l’Angola faisait l’objet d’une agression, la RDC ne resterait pas passive. Il a ainsi déploré l’absence de solidarité régionale à l’égard du peuple congolais.
Le président de la chambre basse du Parlement a également dénoncé le paradoxe d’un intérêt plus marqué des pays occidentaux pour la situation dans l’Est de la RDC, en comparaison avec l’indifférence affichée par les États africains voisins. Il a qualifié cette posture d’« hypocrisie », rappelant que les conflits armés dans cette région ont déjà coûté la vie à plus de dix millions de personnes.
Dans un échange particulièrement tendu, Vital Kamerhe a réfuté les allégations de la délégation rwandaise, qui minimisait l’implication de Kigali dans l’agression contre la RDC. Il a affirmé avec insistance que son pays n’a jamais violé les frontières rwandaises ni soutenu les FDLR, soulignant que la RDC aspire uniquement à la paix.
Vital Kamerhe a par ailleurs mis en lumière le rôle obscur de certaines puissances internationales et multinationales, accusées de soutenir Kigali afin de piller les ressources naturelles congolaises. Il a dénoncé ces ingérences étrangères qui, selon lui, alimentent délibérément l’instabilité dans la région pour des intérêts économiques.
En conclusion, le président de l’Assemblée nationale a lancé un appel pressant à une coopération africaine sincère, fondée sur la solidarité et la responsabilité partagée. Il a plaidé pour une harmonisation des efforts diplomatiques en vue de restaurer la paix, promouvoir le développement et garantir la stabilité du continent.
Dieumerci Matu Chub