Ce que tout le monde a redouté dans ce qu’on appelle depuis lors « Contrats chinois » vient de se vérifier.
Un rapport de l’inspection générale des finances, IGF, met en lumière que la République a bradé ses ressources dans ses contrats conclus sous Joseph Kabila Kabange.
En fait, ne disposant pas de capitaux frais pour impulser le développement du pays, le régime avait conclu de partenariat avec les entreprises chinoises, notamment pour la construction des infrastructures de base contre l’exploitation des gisements mis à contribution à cet effet.
Une joint-venture avait ete créée, la SICOMINE pour gérer les intérêts de deux parties.
Seulement voilà, après plusieurs années de mise en œuvre de ce contrat et d’exploitation des ressources Congolaises, l’inspection générale des finances arrive à cette conclusion que les ressources de la République ont été bradées et dilapidées contre des réalisations à minima.
Dans le rapport IGF, la partie chinoise a déja exploité des ressources minières d’une valeur de 10 milliards de dollars américains alors que les infrastructures construites en contrepartie sont évaluées a environ 800 millions de dollars à peine et leur impact n’est pas visible.
Pour ce faire, l’IGF recommande simplement leur revisitation.
« Il est question que l’agence chargé du suivi de ce programme puisse entamer un processus qui va aboutir à la revisitation de cette convention. Le déséquilibre criant qui a été constaté, le bradage, la dilapidation de nos minerais constatés dans ce contrat a été également l’oeuvre de beaucoup de fils egarés de notre pays qui ont accompagnés les entreprises chinoises dans cette oeuvre macabre contre notre pays. Donc maintenant, par la volonté de Son Excellence Monsieur le Président de République, Chef de l’État, le processus est mis en marche au travers de l’agence pour qu’il ait rééquilibrage des gains, avantages et charges dans cette convention.
La RDC a mis des gisements à la disposition de la convention ; des gisements dont la valeur est estimée à plus 90 milliards USD. S’agissant de la constitution de la société Sicomines, la RDC n’a eu que 32% des parts tandis que la partie chinoise s’est accaparée de 68% pour un capital sous-évalué de 100 millions USD. D’autre part, dans l’exploitation de cette convention, les entreprises chinoises ont eu déjà encaisser un gain évalué à près de 10 milliards USD, tandis que la RDC n’a bénéficié que de 822 millions en termes d’infrastructures.
Faudra-t-il dans les 822 millions qu’on entre en profondeur pour réaliser qu’il y a aucune visibilité de ces 822 millions », a dénoncé Jules Alingete,, inspecteur général, chef de service de l’IGF.
Pour nous convaincre de la justesse de son argumentaire, Alingete cite l’exemple de l’hôpital du Cinquantenaire qui se retrouve dans les infrastructures de l’ordre de 114 millions USD alors que tout le monde sait que cet hôpital existait déjà et qu’il ne s’agissait que d’une finalisation qui a été faite.
La Rédaction