La proposition de loi, dénommée désormais, sans foi ni loi, » de père et de mère », et inscrite au calendrier de la session de mars 2023 de l’Assemblée nationale, continue de susciter amertume, désarroi, révolte et désappointement dans le camp de ceux qui considèrent que cette démarche, initiée par Noël Tshani, est non seulement conflictogène, mais viendra couper court aux espoirs de paix en RDC.
Moïse-Junior Monsense Ngoya, président du parti politique Energie Nouvelle (E.N.) est de ceux-là qui sont sur les dents et sur le vif. Il considère cette initiative de Tshani, matérialisée par le député Pululu, de discriminatoire et de frein à l’unité nationale.
Selon ce leader de E.N, « déjà lorsque plusieurs députés nationaux disent avoir été surpris que cette proposition soit inscrite au calendrier de la session ordinaire en cours, ça explique tout et on sait comprendre qu’il s’agit des intérêts politique », regrette Monsense Ngoya.
Pour cet acteur politique, la RDC traverse une zone des turbulences qui exige d’œuvrer ensemble au bien commun qui est l’un des paramètres essentiels du progrès à long terme.
« Cette proposition de loi n’est qu’un instrument de division qui vient juste pour plonger la RDC dans une rivière d’instabilité. Comment voulez-vous parler d’émergence sans cohésion et unité nationale », se demande-t-il devant un auditoire composé de certains intellectuels de la commune de Limete en fin de semaine dernière
En conséquence, argumente le président de Energie Nouvelle, il faudra plutôt créer un cadre de concertation qui puisse garantir la sérénité, la cohésion et l’intérêt de la population pendant le processus en cours. Non sans avertir que « nous risquons de basculer dans une guerre civile qui entraînera une division entre les communautés congolaises et fera basculer le pays dans des incertitudes ».
Mettant du baume dans sa réflexion à haute voix, il a enfin précisé qu’une personne ou un groupe de personnes réfléchissent pour avoir une loi sur la nationalité n’est pas une mauvaise démarche.
On accepterait si le débat était fait in tempore non suspecto. Or, dans notre pays, insiste-t-il, c’est mal venu pour en faire un débat participatif et inclusif.
« Il est grand temps de lutter contre les antivaleurs qui gangrènent la société congolaise, que de nous amener des zizanies et autres paperasses de nature à semer le doute sur la probité morale et intellectuelle de leurs initiateurs supposés ou réels », conclut cet acteur politique.
Netic-News