Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé ce lundi 7 avril 2025 la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), tenue à la Cour de cassation, dans la commune de Gombe, au nord de la ville de Kinshasa.
S’adressant aux magistrats de la République, le chef de l’État a martelé sur le caractère sacré et non négociable de l’indépendance du pouvoir judiciaire, pierre angulaire de l’État de droit que la République démocratique du Congo s’efforce de bâtir.
« L’indépendance du pouvoir judiciaire est non négociable. Je rappelle aussi aux magistrats que cette indépendance n’est pas un privilège », a déclaré Félix Tshisekedi.
Prenant la parole à son tour, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta, a dressé un bilan partiel du mandat en cours. Il a révélé que dix-neuf magistrats ont été sanctionnés et que 113 dossiers disciplinaires sont actuellement en cours d’instruction.
Dans la même dynamique, Dieudonné Kamuleta a exhorté la commission en charge des questions de carrière et de discipline des magistrats à faire preuve de rigueur et d’impartialité dans l’examen des dossiers, afin d’assainir la justice congolaise.
« J’exhorte les membres de cette commission à examiner avec rigueur les questions liées aux carrières et à la discipline. Le Conseil supérieur de la magistrature doit démontrer qu’il n’est pas un sanctuaire d’intouchables, mais une instance soucieuse d’assainir la justice. La commission devra, en outre, réfléchir à la manière de garantir à tous les Congolais un accès à une justice de proximité », a-t-il affirmé.
Il convient de souligner que, depuis sa création il y a 17 ans, le Conseil supérieur de la magistrature tient pour la première fois une assemblée générale en session ordinaire. Jusque-là, seules des sessions extraordinaires avaient été organisées, parfois espacées de trois à cinq ans, alors que la loi prévoit la tenue d’au moins une session ordinaire chaque année.
Blanchi Lungala M.