Le président Félix Tshisekedi a officiellement lancé, ce jeudi 5 juin, le nouveau passeport biométrique congolais, en recevant symboliquement le tout premier exemplaire des mains de la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Cet acte marque le début de la mise en circulation de ce document modernisé, fruit d’un processus de réforme engagé pour moderniser l’administration publique.
Conforme aux exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et en particulier à la norme 39794, ce passeport répond aux standards internationaux en matière d’identification.
» La nécessité de se conformer aux normes internationales », a souligné la ministre Thérèse Kayikwamba Wagner.
Plus qu’un simple document de voyage, ce nouveau passeport représente une avancée technologique majeure pour la République démocratique du Congo. Il intègre une micropuce RFID sans contact, une page en polycarbonate difficilement falsifiable, ainsi que des éléments de sécurité de dernière génération, tels que des hologrammes et des filigranes. La ministère des Affaires étrangères le décrit comme « nettement plus sécurisé que l’actuel ».
Dans un pays où les problèmes de fraude documentaire ont longtemps été un défi, l’introduction de ce nouveau passeport vise également à renforcer la traçabilité des données personnelles. Le gouvernement met l’accent sur la sécurité et la transparence. « L’amélioration de la sensibilité, pour éviter les fraudes », figure parmi les priorités du ministère, selon les autorités.
Une autre innovation notable est l’augmentation du nombre de pages du passeport, qui passe de 32 à 38. Cette évolution est conçue pour répondre aux besoins des voyageurs réguliers et limiter les démarches de renouvellement. L’objectif est aussi de réduire les coûts indirects supportés par les citoyens congolais.
Le processus d’obtention a été entièrement repensé pour plus de fluidité. Les demandeurs peuvent désormais effectuer leur paiement en ligne ou auprès d’une banque partenaire. Le coût du passeport a été fixé à 75 dollars américains, une tarification stable, selon le gouvernement, compte tenu des améliorations techniques et des services proposés.
Avec cette réforme, le président Tshisekedi et son gouvernement réaffirment leur volonté d’« optimiser la gestion du passeport et de simplifier le processus d’obtention pour les citoyens », comme l’a rappelé la ministre des Affaires étrangères. Une démarche qui s’inscrit dans la continuité des efforts de modernisation de l’administration publique congolaise.
Cedrick Katay Kalombo
