À peine quarante-huit heures après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la feuille de route en vue des élections de 2028, les réactions critiques se multiplient.
La plus récente émane du Panel des experts de la société civile, par la voix de Dieudonné Mushagalusha. Ce dernier estime que l’actuelle équipe dirigeante de la CENI ne peut en aucun cas engager l’institution, étant donné que son mandat touche à sa fin.
« En tant qu’acteur de la société civile, la première chose à saluer, c’est la volonté d’organiser les élections dans le respect du cycle électoral, en 2028. Cela, aucun expert électoral sérieux ne peut le remettre en question. Cependant, plusieurs éléments doivent être pris en compte. Le plus fondamental est la légalité de l’acte posé par l’équipe actuelle de la CENI, dont le mandat ne court pas jusqu’aux élections de 2028 », a-t-il déclaré.
Poursuivant son propos, Dieudonné Mushagalusha insiste :
« Il est clair et net que la loi ne les autorise pas à engager de telles démarches. Leur mandat est de six ans, et ils en ont déjà consommé une bonne partie. Par conséquent, l’équipe actuelle n’organisera pas les élections de 2028. »
Selon lui, sur cette base, la CENI ne devrait pas s’arroger la responsabilité de décisions stratégiques majeures telles que la révision du fichier électoral, la planification des scrutins, l’acquisition de matériel électoral ou encore la cartographie électorale.
« Le fait que la CENI publie un calendrier comprenant une feuille de route qui dépasse le cadre de ses attributions et de son mandat constitue une tricherie pure et simple. Cela prouve qu’il ne s’agit pas d’un objectif électoral sincère, mais bien d’un agenda caché », a-t-il conclu, visiblement indigné.
Rodriguez Kikamba